L’Intérêt digital # 3 avec… la Drôme et le Parcours numérique solidaire
Bonne nouvelle ! Le mois de février étant plus court que les autres… l’Intérêt Digital, votre nouveau rendez-vous mensuel, est déjà de retour ! Comme chaque premier mercredi du mois, Paroles d’élus met à l’honneur un département pour une initiative numérique remarquable. Après les Alpes-Maritimes et la Creuse, c’est dans la Drôme que nous nous rendons aujourd’hui pour découvrir le « Parcours numérique solidaire ».
Une stratégie fixant 4 objectifs majeurs
Situé entre la vallée du Rhône et la montagne du Vercors, le département de la Drôme revendique un cadre de vie exceptionnel. C’est un territoire dynamique, rural et connecté de 514 000 habitants. Très impliqué dans le développement et la promotion des usages numériques, le Conseil Département a adopté une stratégie fixant 4 objectifs majeurs ; doter l’ensemble des communes de l’accès au Très Haut Débit ; accompagner tous les publics à l’appropriation des usages numériques ; développer une administration numérique tournée vers l’usager et enfin accompagner les communes et les intercommunalités drômoises dans leur transition numérique .
Lutter contre la fracture numérique
Conscient que cette dématérialisation des démarches de la vie quotidienne pouvait parfois laisser au bord de la route les publics les plus fragiles, le département a lancé le « Parcours numérique solidaire ». Concrètement, ce sont 500 ordinateurs qui sont reconditionnés chaque année par des acteurs de l’insertion et de l’emploi du territoire et mis à disposition des drômois. Ce parcours passe aussi par un accompagnement et des formations à l’usage des outils numériques
Créer une synergie entre les différents acteurs
Comme l’explique Nicolas Guichard, en charge de la Mission Développement Numérique : « l’innovation de ce projet réside dans la mise en synergie des acteurs de l’emploi, de l’insertion et de la médiation qui partagent avec le département la même ambition, celle de réduire la fracture numérique ».
1ère étape : l’ESAT Messidor de Valence
Comment cela se passe-t-il sur le terrain ? Tout commence à l’ESAT Messidor de Valence. C’est, pour ainsi dire, le premier maillon de cette chaîne de solidarité. L’établissement emploie des personnes en situation de handicap qui recycle du matériel informatique. Chaque ordinateur y est ainsi contrôlé. Les rebus sont démontés, leurs composants triés et les matériaux valorisés dans des filières de recyclages.
2ème étape : la PIHC de Romans-sur-Isère
Et pour les ordinateurs en état de marche, c’est la PIHC de Romans-sur-Isère qui prend le relais. Le matériel passe alors du recyclage au reconditionnement. Comme le souligne Florane Baffert-Diakité, Cheffe de Service Développement Économique et Insertion : « Pour le Département, il est important à la fois d’offrir le meilleur équipement possible mais aussi de valoriser au maximum tout le travail réalisé par ces personnes en réinsertion professionnel ».
3ème étape : les tiers lieux d’inclusion numérique
L’ordinateur est ensuite remis au bénéficiaire dans le cadre d’une convention de mise à disposition de 2 ans. Le Département demande aux bénéficiaires de participer à hauteur de 25 euros afin de valider son engagement au dispositif et de valoriser tout le travail effectué par les différents acteurs de la filière. Cette étape se déroule dans les tiers lieux d’inclusion numérique afin d’aider les personnes en difficultés avec le numérique à oser franchir la porte.
Une devise : Proximité, environnement, solidarité
Comme l’explique Marie-Pierre Mouton, la Présidente de la Drôme : « cette action est particulièrement innovante et elle multiplie différents atouts. Elle démontre tout d’abord que le Département est l’échelon pertinent pour à la fois mailler et mobiliser les acteurs et les compétences du territoire sur un même objectif. Elle répond également grâce au reconditionnement aux enjeux environnementaux qui nous font face. Enfin, Parcours numérique solidaire permet à des personnes éloignées du numérique non seulement d’avoir cet outil dans les mains mais surtout de savoir s’en servir ».