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Sommaire de l’article
    Solidarité & vivre ensemble

    Le Contrôleur européen de la protection des données plaide pour une application de géolocalisation paneuropéenne.

    Data Protection Day : l’occasion de briser les idées reçues

    C’est un débat qui risque de faire couler beaucoup d’encre. Alors que gouvernement et députés s’interrogent depuis plusieurs jours sur l’utilisation du tracking ou traçage numérique comme un outil de lutter contre le COVID-19, Le CEPD, l’autorité européenne de la protection des données personnelles, a jeté un pavé dans la mare…

    Des doutes français ?

    « Tracking » ou « pas tracking » ? La question semble de plus en plus se poser au niveau français. En effet, alors qu’interrogé sur France 2 le 26 mars dernier, le ministre de l’Intérieur déclarait que «ce n’est pas dans la culture française (et) ce n’est pas un sujet sur lequel nous travaillons. » ; le ton semble avoir changé depuis quelques jours plus tard. En effet, ce 5 avril, Christopher Castaner a déclaré que la tracking, si certains aspects sont garantis, est « un outil qui sera retenu et soutenu par l’ensemble des français ».

    Pas de consensus

    Côté parlement, le consensus ne semble pas encore acquis. En effet, plusieurs élus de la majorité comme Paul Person, député de Paris, ont exprimé leur opposition au traçage numérique des malades du coronavirus. De leur côté, lees associations de défense des libertés individuelles critiquent également fortement ces hypothèses de travail, même pour des solutions provisoires.

    Une question d’actualité

    Aussi, la décision toute récente du Contrôleur européen de la protection des données d’appeler au développement d’une application mobile paneuropéenne devrait accélérer l’actualité de cette question. En effet, dans un communiqué, le CEPD estime qu’une approche paneuropéenne produirait de meilleurs résultats. Wojciech Wiewiorowski, son directeur déclare qu’au « regard des disparités (technologiques), le contrôleur européen de la protection des données appelle à un modèle d’application mobile paneuropéenne COVID-19, coordonné au niveau de l’UE” et d’ajouter que dans l’idéal « une coordination avec l’Organisation mondiale de la santé devrait également avoir lieu, afin de garantir la protection des données dans le monde entier dès la conception ». Tracking ou non, le cadre du déconfinement ne semble pas encore posé…