La Fédération des Trucs Qui Marchent ou quand les initiatives locales inspirent toute la France
Congrès de Villes de France à Libourne, juillet 2025 — Raphaël Ruegger, cofondateur de la Fédération des Trucs Qui Marchent, et Jérôme Baloge, maire de Niort, étaient invités sur le plateau de Paroles d’élus pour valoriser cette fameuse Fédération qui commence à faire du bruit et les initiatives locales qui font leurs preuves. En effet, leur objectif est simple : identifier et dupliquer les bonnes pratiques territoriales.
Des critères simples pour identifier les « trucs qui marchent »
La Fédération applique trois critères essentiels. D’abord, l’initiative doit être locale. Ensuite, elle doit avoir fait ses preuves. Enfin, elle doit être reproductible ailleurs.
« Pour les identifier, nous prenons le train, la voiture, parfois même le bateau », explique Raphaël Ruegger. C’est pourquoi, l’équipe se déplace directement dans les communes. Ainsi, ils rencontrent les élus dans leur mairie pour découvrir leurs innovations.
Les Fraternelles de Niort : un réseau solidaire exemplaire
Direction Niort pour justement découvrir un truc qui marche ! Le réseau Fraternel mobilise entre 150 et 200 bénévoles. Ces derniers rendent visite régulièrement aux seniors isolés. « C’est vraiment la solidarité au sens le plus noble », souligne Raphaël Ruegger.
Jérôme Baloge, Maire de Niort, précise l’origine de cette initiative : « Nous avons détecté un enjeu social très fort autour de l’isolement ». En effet, le vieillissement de la population amplifie ce phénomène. De plus, l’éclatement des familles aggrave la situation.
Le système fonctionne sur la base du volontariat. Certains s’inscrivent pour recevoir des visites. D’autres s’engagent pour en effectuer. « C’est une demi-heure, une heure, deux heures et plus si affinités », détaille le maire. Par ailleurs, des moments collectifs sont organisés à Noël ou en été.
La médiation par les pairs : responsabiliser les élèves
Autre exemple, depuis dix ans, Niort expérimente la médiation par les pairs dans les écoles. Cette approche vise à apaiser le climat scolaire. Cependant, elle va au-delà de la simple prévention de la violence.
« L’enfant se conscientise, se responsabilise et joue les médiateurs », explique Jérôme Baloge. Néanmoins, cela ne retire rien au rôle des adultes. Ces jeunes médiateurs interviennent en amont des sanctions. Ils portent un petit gilet distinctif et reçoivent un diplôme en fin d’année.
Le dispositif s’est étendu progressivement. Il concerne désormais plusieurs écoles de Niort. De surcroît, les enseignants et le personnel périscolaire le demandent régulièrement.
Un modèle économique basé sur le partenariat privé
La Fédération des Trucs Qui Marchent fonctionne comme une association. Elle ne demande rien aux collectivités. Néanmoins, elle bénéficie du soutien d’entreprises françaises.
« Nous avons la chance d’avoir de merveilleux partenaires », indique Raphaël Ruegger. Orange et sa filiale Totem comptent notamment parmi eux. Ainsi, ce modèle permet de préserver l’indépendance de l’initiative.
Les maires, entrepreneurs de leurs territoires
Pour Raphaël Ruegger, les maires jouent un rôle essentiel. Ils constituent « le dernier lien de confiance très fort ». De plus, ils entretiennent ce lien de proximité crucial.
« Les maires que nous rencontrons sont entrepreneurs de leurs initiatives », observe-t-il. Par conséquent, comme dans l’entrepreneuriat classique, le but est la diffusion la plus large possible.
Jérôme Baloge confirme cette approche : « Nous sommes détecteurs de bonnes idées aussi ». En effet, les élus gardent les yeux ouverts sur leur territoire. Ils savent également ce qu’ils veulent accomplir. « Nous préférons traiter les signaux faibles avant qu’ils ne deviennent problématiques », ajoute-t-il.
Cette démarche illustre parfaitement l’objectif de la Fédération. Elle permet qu’une innovation née dans une commune inspire les 35 000 maires de France. Ainsi, elle contribue à changer le regard sur la politique locale.
