[SMCL2022] Retour sur la table ronde : « Comment lever les freins de l’engagement des jeunes ? »
Lab Territoires inclusifs – Pavillon 2.2. Rendez-vous était donné le 24 novembre par l’association Ville et Banlieue pour une table ronde tournée vers la jeunesse. En effet, pendant près de trente minutes, les 4 intervenants ont tenté d’apporter un éclairage de terrain à cette question : « Comment lever les freins de l’engagement des jeunes ? ». Pour en savoir plus, Paroles d’élus a pu interroger le président de l’association Gilles Leproust.
Paroles d’élus : Votre association Ville et Banlieu est à l’initiative d’une table ronde sur l’engagement des jeunes. Première question pour aller droit au but : Les jeunes s’engagent-ils moins qu’avant ?
Gilles Leproust : Sur l’ensemble de la population, nous voyons aujourd’hui qu’avec la crise politique et la montée de l’abstention, le doute engendre des répercutions sur l’engagement. Mais dans le même temps, dans nos communes quelles qu’elles soient, Allonnes en particulier, on a de nombreux jeunes qui s’engagent sur la durée ou de manière ponctuelle par rapport à des événements… Donc il n’y a pas de réponse négative. Les jeunes ne s’engagent pas moins qu’avant. Il y a de l’engagement mais il faut aussi que les anciens, et j’en fait parti, s’interroge sur la façon de lever les obstacles afin de leur laisser la place nécessaire.
Paroles d’élus : Vous avez invité à cette table ronde plusieurs associations présentes sur le terrain. Pouvez-vous nous les présenter ?
Gilles Leproust : Ce matin, il y avait en effet toute une série d’associations. Nous avions par exemple l’Afev et l’Anacej qui font des choses très intéressantes sur le terrain. On a eu ainsi des exemples concrets d’engagements de jeunes étudiants qui accompagnent des jeunes dans les quartiers populaires notamment dans leurs études. L’Anacej de son côté structure aussi par exemple la mise en place de conseils municipaux des jeunes. Là aussi, ce sont des expérimentations de la vie publique citoyenne. Des jeunes qui s’engagent dans un mouvement associatif, culturel ou sportif c’est aussi une école de la vie. Donc il y a plein de portes d’entrées.
Paroles d’élus : Quand on parle de l’engagement, peut-on vraiment tirer des généralités générationnelles et dire « les jeunes sont.. » ?
Gilles Leproust : En effet, je crois que l’une des questions à laquelle nous sommes confrontés concerne ceux qui « baignent dans le jus », qui parfois ne prennent pas suffisamment de recul. C’est de laisser toute leur place, de les accompagner. Il faut que nous acceptions le droit à l’échec pour permettre de franchir les obstacles et que chacune et chacun suivant son désir puisse développer son engagement. Avec aussi une idée, c’est que comme les anciens, tous les jeunes doivent pouvoir s’engager donc il faut respecter le parcours de tous.
Paroles d’élus : Le numérique est-il un outil de sensibilisation utilisé par les collectivité ?
Gilles Leproust : Le numérique peut être un facilitateur pour envoyer des messages et pour populariser des actions et des initiatives sur lesquelles on souhaite que les jeunes soient particulièrement présents.