Illectronisme : naissance d’un nouveau métier, écrivain numérique
70% des nouveaux métiers sont issus du numérique. C’est le cas par exemple pour les écrivains numériques. Si l’âge d’or du métier d’écrivain public est bien derrière nous, il semble trouver une seconde jeunesse avec l’accélération de la dématérialisation. Lisieux, Berck ou encore Boulazac, voilà autant de municipalité qui ont décidé de créer un poste de ce type. L’objectif ? Agir contre l’illectronisme…
… Elle s’appelle Julie Laporte. Depuis 8 mois, elle exerce à Boulazac, en Dordogne, le métier d’écrivain numérique. Ce poste, créé par la municipalité est une réponse concrète pour lutter contre l’illectronisme et accompagner les habitants. Présentation d’un métier pas comme les autres.
-Quelle définition donneriez-vous de votre métier ?
Mon métier mêle numérique et relations humaines. J’aide les personnes qui viennent me voir à effectuer leurs démarches administratives en ligne ou à rédiger des mails, des courriers, des cv.
– Quelles sont les aptitudes requises ?
Il n’y a pas spécialement d’aptitudes requises, c’est surtout le savoir-être : être à l’aise avec les usagers. Je me suis en effet auto-formée sur les divers sites et j’apprends au cas par cas, au fil des problématiques des personnes qui viennent me rencontrer.
– Quel est votre parcours ?
Je suis également bibliothécaire en plus de ma fonction d’écrivain numérique. J’ai fait des études de Lettres Modernes (Master) et une licence professionnelle Métiers de la culture.
– Pouvez-vous nous présenter en quelques mots votre quotidien ? Qui accompagnez-vous ?
Je reçois les personnes sur rendez-vous. Le premier contact se fait en principe par téléphone, il faut bien cibler la demande de la personne afin de lui demander de venir avec les papiers nécessaires. S’il manque un papier, la procédure ne peut en effet pas aboutir. Pour moi le rendez-vous n’est pas qu’une étape administrative c’est également un temps d’échange. Dans mon quotidien de bibliothécaire, le service public est au cœur de mon métier et il en va de même lorsque j’accueille les usagers en rendez-vous.
Les personnes que j’accompagne ont un profil divers. Elles ont de 20 à 80 ans. Certaines personnes ne sont pas à l’aise avec le numérique, d’autres ne disposent pas d’un accès à internet et d’autres encore rencontrent des difficultés face à une démarche bien particulière.