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Sommaire de l’article
    Culture, patrimoine & tourisme

    « Grand pont » pour l’e-Sport

    L’eSport, on en parle de plus en plus. Loin de l’image d’un passe-temps réservé à nos ados, cette pratique se professionnalise. Alors que du côté des collectivités, certaines cherchent à marquer des points, les dernières annonces faites par Bercy devraient accentuer encore davantage ce phénomène.

    Réelle surprise de la phase de concertation lors de la loi pour une République Numérique, l’eSport ne cesse de faire parler de lui. Début janvier, un grand pas a été franchi avec l’officialisation par Bruno Lemaire, ministre de l’Economie et des Finances et Mounir Mahjoubi, secrétaire d’Etat chargé du Numérique, d’un contrat de travail spécifique permettant de salarier les joueurs de jeux vidéo compétitifs. Trois sociétés parmi lesquelles l’Olympique lyonnais ont reçu les premiers agréments. Comme le souligne la Direction générale des entreprises (DGE), chargée de l’instruction des demandes d’agrément, ces dernières disposent de « moyens organisationnels, financiers et matériels (permettant) d’assurer à leurs joueurs des conditions d’entraînement adaptées à leur activité et propices à leur épanouissement professionnel. ». Ces conditions étaient stipulées dans le décret d’application de la loi pour une République Numérique du 9 mai 2017.

    A l’occasion de cette annonce, le gouvernement a indiqué dans un communiqué, qu’il espérait « par son action, permettre à la France, où la culture de l’eSport est profondément ancrée depuis les premières compétitions amateur, de prendre une place de premier plan dans le monde. »

    Dans l’hexagone, certaines collectivités veulent également soutenir cette pratique. Elles ont en effet compris rapidement, que ce nouveau type de compétition dépassait le simple phénomène de mode. Signe de cette pérennité, l’eSport a représenté au niveau mondial 696 millions de dollars en 2017, soit 300 millions de plus qu’en 2014.

    Parmi les exemples significatifs de cet engouement, la ville de Paris a accueilli début septembre les finales européennes des « League Championship Series ». En moins d’une semaine, plus de 11 000 places ont été vendues. Pas étonnant dès lors qu’un projet d’équipement spécifique d’eSport soit en train de voir le jour…La Communauté d’agglomération Paris-Saclay n’est pas en reste, elle a ainsi accueilli récemment un tournoi de Lan party d’envergure nationale, comprenez par-là « tournoi en réseau », au sein du Centre culturel Jacques Brel à Villebon-sur-Yvette. De nombreux acteurs du monde du numérique comme ASUS, Plantronics ou encore AOC ont fait le déplacement. Pour capitaliser sur l’évènement, le tournoi était même retransmis en streaming vidéo sur internet.

    Dernier exemple enfin à Poitiers. Le 31 mars prochain, la ville accueillera à nouveau la Gamers Assembly. En 3 ans, cet évènement est devenu un rendez-vous incontournable. Basé sur une dizaine de tournois différents, il voit passer en ses murs chaque année 20 000 joueurs et visiteurs.  Parallèlement, la ville mise sur la pédagogie avec la création d’espace spécifique pour les séniors ou les entreprises.

    Devant un tel engouement et les enjeux que cela représente, il est facile de comprendre que les collectivités ont tout intérêt à s’impliquer. Qui reportera la partie ? Les jeux sont lancés… Pour en savoir plus sur les prochains évènements eSport, rendez-vous sur la plateforme Rush eSport.