Partagez cet article
Sommaire de l’article
    Applications & usages

    French Tech Tremplin, le programme pour l’égalité des chances

    « Surmontez les obstacles socio-économiques et devenez un entrepreneur ». Voici la proposition faite par le programme French Tech Tremplin. En déplacement mercredi dans les locaux de l’incubateur Singa, situé dans le 11ème arrondissement, les ministres Cédric O, Elisabeth Moreno et Nadia Haï ont souhaité féliciter les 200 lauréats de la phase « incubation » de ce programme et mettre en lumière  la richesse et l’importance de la diversité dans la French Tech.

    200 nouveaux lauréats

    Si French Tech Tremplin est un tout jeune programme, il a très vite suscité un très fort intérêt de l’ensemble de l’écosystème. En effet, lancé depuis 2019 seulement, il a déjà permis d’accompagner 145 entrepreneurs l’an dernier. Pour cette nouvelle promotion, 200 lauréats ont été retenus sur les 800 candidatures reçues. A la clé pour les lauréats, un an d’accompagnement dans un des 160 incubateurs ou accélérateurs partenaires du programme, ainsi qu’une bourse de 30 000€.

    Plus gros budget de la French Tech

    Ce mercredi 20 janvier, c’est depuis l’incubateur Singa, partenaire du programme et spécialisé dans l’accompagnement d’entrepreneurs réfugiés que les ministres Élisabeth Moreno, Nadia Hai et Cédric O ont souhaité mettre à l’honneur les bénéficiaires de ce programme. A cette occasion, le secrétaire d’Etat chargé de la transition numérique a rappelé que « Le French Tech Tremplin est le plus gros programme en terme de budget pour la French Tech » . Et d’ajouter que « le numérique dessine le visage de l’économie de demain, et nous devons faire en sorte qu’elle ne soit pas composée que d’hommes blancs de moins de 40 ans ».

    40% des lauréats sont… des lauréates

    De fait, la particularité de ce dispositif est de vouloir s’attaquer aux barrières sociales. Ainsi, tous les lauréats sont bénéficiaires des minima sociaux, boursiers de l’enseignement supérieur, réfugiés ou résidents en quartier prioritaire de la ville (QPV). Ce programme répond aussi à un autre enjeu, celui de la place des femmes dans la Tech. Comme l’a souligné la ministre chargée de l’égalité femmes-hommes Elisabeth Moreno, « 40% des personnes accompagnées dans le programme sont des femmes  (…) C’est une bonne nouvelle quand on sait que seules 12% des startups en France sont créées par des femmes ».

    Enjeux de sociétés

    Difficile de faire un choix parmi toutes ces startups. Toutes prometteuses, elles répondent à des problématiques de société. C’est le cas par exemple de Help’e qui propose des bornes mettant en location des batteries externes sans fil et 100% recyclables en libre-service, favorisant ainsi une économie de partage. Le principe est aussi simple que rapide ; trouver une borne, scanner un QR code et recharger son appareil.

    Dans de multiples domaines

    Autre exemple, Solodou est une application qui aide les adultes analphabètes à apprendre à lire et à écrire, en toute autonomie. Elle vient en complément d’un kit d’apprentissage qui facilite le test et la consolidation des nouvelles connaissances chez l’apprenant. Comme l’explique Ousmane Bah, son fondateur : « originaire de Guinée et réfugié en France, je suis passé par toutes les étapes de la vie d’un migrant en France. C’est en vivant dans la rue à mon arrivée, que j’ai pu constater l’ampleur du problème : l’analphabétisme en France, principalement chez les migrants d’Afrique Subsaharienne et les réfugiés primo-arrivants ».