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Sommaire de l’article
    Éditorial

    [Résilience énergétique] En avril ne te découvre pas d’un fil…

    « Rénovation des bâtiments », « sobriété », « performance énergétique » ou encore « capacité de résilience » … Voilà autant de termes utilisés sans parcimonie ces derniers mois. Il faut dire que depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie et plus généralement avec l’apparition de tensions géopolitiques croissantes autour de l’énergie, le mot d’ordre est à la chasse au gaspillage.

    Ne pas reporter à demain

    Plus globalement, le temps de la mondialisation heureuse semble avoir du plomb dans l’aile. Après la pénurie de masques au printemps 2020 pour cause de difficultés d’approvisionnements à l’autre bout du monde, notre dépendance aux régions exportatrices d’hydrocarbures a rendu encore plus urgente notre résilience énergétique. Nous ne pouvons plus attendre puisque dans le domaine de l’énergie comme dans d’autres, les bons vieux adages populaires sont en effet toujours valables ; « il ne faut pas reporter à demain ce que l’on peut faire aujourd’hui ».

    « Si la France avait respecté ses objectifs »

    Or justement, comme nous le rappelle Andreas Rüdinger dans un article du 5 septembre dernier à lire sur le site de la Caisse des Dépôts : « un simple regard rétrospectif suffit pour illustrer l’importance des politiques de rénovation énergétique : si la France avait respecté ses objectifs du Grenelle de l’Environnement de 2009 (NDLR : -38 % de consommation d’énergie dans les bâtiments et 400 000 rénovations lourdes par an), elle aurait déjà pu être indépendante du gaz russe à partir de 2020 ».

    « France nation verte »

    Les initiatives depuis cette prise de conscience un peu forcée, se multiplient. Le 13 décembre 2022, dans le cadre de la nouvelle démarche globale de planification écologique dite « France nation verte », les Ministres de la Transition écologique et des Transports ont conjointement lancé par exemple un plan national de covoiturage au quotidien. Dans le même but, le 21 février dernier, la ministre Agnès Pannier-Runacher a lancé l’acte 2 du plan de sobriété énergétique. Le Ministère expliquait alors vouloir réunir « à nouveau, tout au long des prochaines semaines, les groupes de travail qui avaient contribué à l’élaboration du plan l’été dernier ». Et d’ajouter : « il s’agit de faire un point d’étape sur ce qui a fonctionné cet hiver, de lever les éventuels freins et de proposer les mesures pour aller encore plus loin dans les actions d’économies d’énergie ».

    L’exemple de l’éclairage public intelligent

    Au niveau local également, les collectivités ont accéléré les investissements dits « stratégiques ». Certaines ont ainsi opté pour la mise en place par exemple d’un éclairage public intelligent. Pour la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies, ce dernier permet de réduire la consommation d’énergie du parc de 50 à 75 %. « Une des finalités de la démarche de sobriété et de la transition énergétique est de créer des territoires résilients, capables de s’adapter, de surmonter les épreuves et de rebondir après un choc ou une catastrophe soudaine. Cela peut se traduire par la mise à disposition des ressources locales que l’on peut mobiliser rapidement. »

    En avril ne te couvre pas d’un fil

    Vous l’aurez compris. En ce mois d’avril, Paroles d’élus vous propose d’explorer plus particulièrement cette notion de résilience énergétique à travers différentes initiatives nous permettant non seulement l’impact de nos modes de vies mais aussi des solutions mises en place un peu partout en France.