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    Réseaux

    Fin du cuivre Lot 1 : retour d’expérience au Mesnil Saint Denis

    Le 28 janvier dernier, un rendez-vous crucial a été organisé à Guyancourt, dans un nœud de raccordement abonnés (NRA), un site généralement inaccessible au public. La presse locale et nationale a massivement répondu à l’invitation d’Orange. Paroles d’élus était évidemment présent pour couvrir cet événement majeur pour l’avenir des télécommunications en France : le lancement officiel de la fermeture du réseau cuivre pour les 162 communes du Lot 1. Thierry Marnet, maire adjoint de la commune du Mesnil-Saint-Denis, partage son expérience et les défis rencontrés lors du déploiement de la fermeture du réseau cuivre dans sa commune. Découvrez les étapes clés, les cas particuliers et les bénéfices tirés de cette transition technologique. majeure.

    Paroles d’élus : Pouvez-vous nous parler de votre rôle et de votre commune, ainsi que des principales étapes qui ont permis la fermeture du réseau cuivre ?

    Thierry Marnet : Je suis maire adjoint au Mesnil-Saint-Denis. Cette commune compte 7000 habitants. Elle se situe dans le parc naturel de la haute vallée de Chevreuse. Les principales étapes ont été les suivantes : Orange a d’abord détecté les communes volontaires pour le premier lot. Ils nous ont contactés en 2022. Ils voulaient savoir si nous étions proches de Lévon, la première commune 100 % fibrée en France.

    Nous faisons partie de la même communauté de communes. Nous avions déjà un bon partenariat avec Orange. Le Conseil Municipal a accepté de faire partie du lot 1. Cela signifiait être parmi les premières communes à abandonner le cuivre.

    Ils ont choisi des communes très fibrées et éligibles. Cependant, il y a toujours des cas particuliers.

    Paroles d’élus : Quels sont les cas particuliers que vous avez rencontrés avant de pouvoir fermer le réseau cuivre ?

    Thierry Marnet : Les cas classiques concernent les copropriétés qui n’avaient pas encore effectué les travaux pour l’éligibilité à la fibre dans leur bâtiment, ainsi que les propriétés privées qui avaient des difficultés de raccordement physique, comme des gaines écrasées dans le sol ou des câbles cuivre enterrés à pleine terre. Cela rend difficile pour un opérateur d’amener la fibre directement. Ensuite, il y avait surtout les lignes cuivres dont on ne savait plus si elles étaient utilisées ou si elles existaient encore. Par exemple, dans le cas d’une succession où la personne décédée avait une ligne cuivre chez elle avec un téléphone, voire un boîtier DSL. Sans personne avec qui discuter, l’opérateur ne peut plus proposer d’offre fibre. Ces cas font partie de nos listes de personnes non raccordées, bien qu’elles soient raccordables.

    Paroles d’élus : Quels bénéfices en avez-vous tirés ?

    Thierry Marnet : Cet inventaire concernait aussi notre collectivité. Nous avions toutes les lignes cuivres utilisées jadis dans notre commune, pour des fax, des téléphones de sécurité dans les ERP, ou pour des locaux où, historiquement, nous avions installé une prise en T il y a 50 ans, mais où plus personne n’utilisait le téléphone depuis 10 ans. Cela nous a permis de faire un énorme inventaire. Mais aussi de relancer tous les utilisateurs potentiels de ces numéros de téléphone pour découvrir s’ils les utilisaient ou non, et de retrouver où se trouvaient ces lignes dans les bâtiments.

    Cela nous a permis d’économiser quelques milliers d’euros chaque année sur la facture téléphonique. Plus nous accompagnons un mouvement technologique, plus nous pouvons en tirer des bénéfices. Même si cela peut être difficile et présenter des inconvénients, nous pouvons en tirer des bénéfices, simplement en réalisant des économies. De toute façon, nous devons accompagner de manière souple une évolution inéluctable.

    Pour découvrir d’autres retour d’expérience de la fermeture du réseau cuivre dans les communes du Lot 1, c’est par ici.