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Sommaire de l’article
    Environnement & gestion des ressources

    [Congrès Villes de France] Focus sur…l’Observatoire des transitions écologique et numérique (2ème partie)

    Réunies au Creusot ces 6 et 7 juillet pour leur congrès annuel, les collectivités membres de l’Association Villes de France ont un programme très chargé. Après une première matinée consacrée à la cybersécurité, il a notamment été question d’écologie et de numérique. Le Maire de Nevers Denis Thuriot et Jérôme Baloge, Maire de Niort ont en effet présenté en détails aux congressistes les résultats du tout jeune Observatoire.

    Pour accéder à l’observatoire, c’est ici

    Une feuille de route pour avancer pas après pas

    Coté Transition écologique, l’Observatoie souligne que « dotée d’une feuille de route et d’une gouvernance, la transition écologique prend une place désormais majeure dans les villes moyennes et leurs intercommunalités. Perçue comme une opportunité, elle pâtit du manque de moyens, souvent compensé par les partenariats avec le privé, et les projets se multiplient dans divers domaines d’intervention ». À la question « Quels sont les principaux leviers sur lesquels vous auriez besoin d’appui dans la mise en œuvre de la transition écologique dans votre territoire ? », l’item du coût s’impose à 67% comme la première des prioritaire. L’étude précise également « les contraintes exprimées sont avant tout liées aux moyens, qu’ils soient d’ordre financier (capacités d’investissement limitées), humains (besoin d’ingénierie spécifique) ou foncier (impacts du Zéro Artificialisation Nette) ».

    Une approche partenariale public-public et public-privé

    Autre aspect révélé, dans plus de 55% des cas, les collaborations entre communes et EPCI sont « des pratiques régulières ou systématiques pour conduire les projets liés à la transition écologique ». De même, l’adhésion à des syndicats est très majoritairement perçue comme un atout pour répondre aux enjeux. Et plus largement, 75% des répondants ont déjà « mobilisé des entreprises privées dans leurs réflexions et leurs actions sur les secteurs de l’énergie, de l’eau ou des déchets ».

    Un projet emblématique

    L’observatoire prend le temps de s’arrêter sur un projet emblématique, celui « du mix énergétique de la communauté d’agglomération du Roannais ». La collectivité a en effet adopté en 2020 son PCAET. Celui-ci prévoit la poursuite de la mise en place de 28 actions d’ici 2026. On y retrouve des actions en faveur de la réduction des consommations d’énergie avec par exemple la rénovation énergétique des bâtiments publics ains que des aides et appui technique aux habitants pour celle de leur logement. Il y est aussi question du développement de la mobilité ou de la réduction des déchets.

    Développer localement les énergies renouvelables

    Mais surtout, partant du constat qu’en 2016, seulement 12 % de la consommation énergétique était couverte par des énergies renouvelables, la collectivité a décidé de s’engager fortement dans le développement de ces dernières. Ainsi, plusieurs projets phares sont en exploitation ou en cours de développement par l’agglomération comme par exemple un parc de 6 éoliennes aux Noës, une centrale photovoltaïque au sol à Roanne, un méthaniseur territorial à Roanne
    ou encore plusieurs autres projets photovoltaïques.

    Enjeux de cybersécurité

    Côté transition numérique, l’Observatoire insiste sur le fait que celle-ci reste peu conçue comme une politique intégrée comme en témoigne le manque d’élus ou de cadres dédiés. Et l’étude de poursuivre : « la mutualisation et la coopération entre les villes moyennes et leurs intercommunalités s’avèrent essentielles. Si la dématérialisation et l’ouverture des données restent insuffisantes, les enjeux de cybersécurité et de sobriété font l’objet d’une prise de
    conscience progressive ».

    Collectivité recherche élu au numérique

    Parmi les points à améliorer, on notera que « 40% des répondants n’ont pas ou ne peuvent pas identifier d’élus en charge de la transition numérique ». De même, « à peine plus de la moitié des répondants identifie des cadres dédiés au pilotage ou à l’animation de la transition numérique. Dans les 2/3 des cas, ces cadres sont rattachés à la Direction des Systèmes d’Information ou du Numérique ».

    La mutualisation et la coopération : des pratiques courantes

    Ainsi, concrètement, dans la très grande majorité des cas, le sujet de la transition numérique est porté à travers des logiques de mutualisation et de coopération entre les communes et leurs EPCI. L’obsevatoire note aussi que « le partenariat avec des entreprises privées (50% des répondants) apparaît moins habituel que pour les sujets de transition écologique ».

    Pourquoi faire du numérique ?

    À la question « Classer par ordre d’importance les « raisons d’être » de vos projets numériques actuels », les répondants mettent en avant l’amélioration de la qualité du service rendu et l’optimisation des moyens de gestion. Ce sont en effet les deux objectifs principaux des projets numériques déployés. La vidéoprotection, le stationnement et la mobilité, ainsi que la gestion des bâtiments sont les services les plus impactés par le déploiement de solutions numériques. A l’inverse, certains enjeux comme la protection de l’environnement, ou la mise en capacité des citoyens semblent aujourd’hui moins au cœur des projets de ville intelligente.

    Focus sur Saint-Quentin

    Cette seconde partie de l’étude s’arrête également sur un projet emblématique. Celui de la mise en place d’un système d’arrosage intelligent pour les terrains de sports à St Quentin. Dans votre dernier épisode de Femmes de Terrain, Frédérique Macarez, Maire de la ville était revenu en détail pour Paroles d’élus sur les enjeux et les opportunités offerts par ce projet. L’objectif était de diminuer la consommation d’eau et d’optimiser les traitements grâce à la mise en place de capteurs. Grâce aux informations collectées, 35% d’économies ont été réalisées sur l’été 2021.

    Pour accéder à la première partie de l’article, c’est par ici