Collectivités : participez au grand baromètre 2025 de l’Observatoire Data Publica

Après l’engouement de 2024, l’Observatoire Data Publica lance son nouveau baromètre pour mesurer le passage des expérimentations aux applications concrètes de l’IA dans les collectivités territoriales. Une enquête inédite qui interroge aussi la souveraineté technologique et les besoins d’encadrement.

Pour contribuer à l’enquête de l’Observatoire Data Publica , c’est ici.

L’intelligence artificielle générative a suscité un « engouement très fort » dans les collectivités en 2024. Mais cet enthousiasme s’est-il traduit par des projets concrets ? C’est l’une des questions centrales du nouveau baromètre 2025 de l’Observatoire Data Publica, lancé par son président Simon Chignard. Cette enquête d’envergure, qui s’adresse à toutes les collectivités territoriales jusqu’au 11 juillet prochain, vise à dresser un état des lieux précis des usages de l’IA dans le secteur public local.

Un baromètre ouvert à toutes les collectivités

Contrairement aux idées reçues, ce baromètre ne s’adresse pas uniquement aux experts technologiques. « Tout le monde, en fait, est qualifié pour y répondre. Nul besoin d’être expert de la donnée ou de l’intelligence artificielle », assure Simon Chignard. L’enquête précédente avait d’ailleurs démontré cette diversité avec « vraiment tout type de collectivité, de la commune à la région ».

Cette approche inclusive reflète la volonté de l’Observatoire de capter la réalité du terrain dans toute sa diversité. Avec plus de 300 répondants attendus, cette enquête se positionne comme « la plus grande enquête sur le sujet », selon son initiateur.

Une double approche : collectivités et citoyens

L’originalité du baromètre réside dans sa méthodologie à deux volets. D’un côté, l’enquête interroge directement les collectivités sur leurs pratiques. De l’autre, un sondage d’opinion mesure les attentes des citoyens. « L’idée, c’est précisément de croiser les pratiques des collectivités – par exemple la manière dont ça utilise l’intelligence artificielle – et les attentes des Français », explique Simon Chignard.

Cette approche permet de vérifier l’alignement entre l’offre de services publics numériques et les besoins exprimés par les usagers. Un enjeu crucial alors que les collectivités multiplient les expérimentations sans toujours mesurer leur impact sur les citoyens.

De l’expérimentation à la concrétisation

Si 2024 a été marqué par un fort engouement pour l’IA générative, 2025 se présente comme l’année de la vérification. « Cette enquête 2025, elle vise aussi précisément à voir : est-ce que cet engouement s’est traduit par des projets concrets ? Est-ce qu’on en est resté encore à des expérimentations isolées ou est-ce que véritablement on voit des bénéfices, des impacts concrets ? », interroge le président de l’Observatoire.

Les questions du baromètre permettent d’analyser finement « à la fois les pratiques, les usages – quels sont les cas d’usage développés – mais aussi les difficultés et les organisations internes au sein des collectivités ». Une approche exhaustive qui devrait révéler les freins et les accélérateurs du déploiement de l’IA dans le secteur public local.

La souveraineté technologique au cœur des préoccupations

Nouveauté majeure de cette édition 2025 : l’accent mis sur la souveraineté technologique. « Cette année, il nous a semblé que la question de la souveraineté technologique, la question de l’usage interne des IA et notamment des IA génératifs étaient vraiment des questions qui méritaient d’être traitées », justifie Simon Chignard.

L’enquête cherche à mesurer deux aspects complémentaires : d’abord, « à quel point les collectivités se sont emparées de ce sujet », puis, pour celles qui sont déjà passées à l’action, « concrètement, qu’est-ce que ça veut dire pour vous quand vous choisissez une solution ? ». L’objectif est de dépasser les discours convenus pour identifier les « pratiques aujourd’hui des collectivités en matière de souveraineté ».

Un besoin criant d’encadrement et de bonnes pratiques

L’un des enseignements préliminaires de cette enquête révèle « une très grande attente sur le besoin de règles ou en tout cas de bonnes pratiques ou de cadres pour pouvoir déployer ces technologies-là de manière sécurisée et puis responsable, surtout ». Cette demande d’encadrement témoigne donc aussi de la maturité croissante des collectivités face aux enjeux éthiques et sécuritaires de l’IA.

Le baromètre, qui nécessite « à peu près une vingtaine de minutes » pour être complété, promet de fournir des réponses concrètes à ces préoccupations. Les résultats, attendus dans les prochains mois, devraient éclairer les décideurs publics sur les voies d’un déploiement responsable de l’intelligence artificielle dans les territoires.