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Sommaire de l’article
    Environnement & gestion des ressources

    Numérique et environnement sont-ils compatibles ? 10 exemples qui prouvent que oui ! (2ème partie)

    Continuons notre sélection avec 5 nouveaux projets numériques touchant cette fois à des domaines aussi divers que la mobilité, le travail, l’éclairage public, l’économie circulaire et même l’agriculture…

    • L’Observatoire du Stationnement à Strasbourg

    Dans un contexte de d’hyper-présence de la voiture, difficile de parler mobilité sans évoquer les évolutions possibles pour le stationnement automobile. Sa régulation implique par conséquent, connaissance fine des besoins et des pratiques mais aussi bonne anticipation des évolutions futures.

    Pour accompagner les élus et acteurs publics dans leur décision, la ville de Strasbourg s’est dotée d’un Observatoire du Stationnement. Cette décision s’est avérée d’autant plus utile que depuis janvier 2018, les collectivités peuvent définir et maîtriser en totalité leur politique de stationnement depuis la tarification jusqu’à la dématérialisation des paiements en passant par le niveau de contrôle et les investissements.

    Pour alimenter cet observatoire, Strasbourg s’appuie sur un système expérimental, unique en France, de collecte des données sur la voirie et en parking. Sont ainsi collectées les informations issues du scan des plaques minéralogiques par des scooters équipés d’une solution de positionnement GPS, mais aussi les données en open-sources issues des parkings et des horodateurs. Deux ans ont été nécessaires pour caler la méthode et rendre ce dispositif opérationnel. Les informations sont remontées en continu et permettent, « une fois croisées avec les autres données fournies par la collectivité, d’affiner les questions de fréquentation, d’occupation et autres taux de remplissage ou niveau de saturation, agrégées sous la forme de tableaux de bord ».

    • A Amboise, l’impression 3D permet de tout réparer ou presque

    A Amboise, Pep-IT Lab transforme tout ce qu’il touche en or. Initié par la communauté de communes du Val d’Amboise, ce FabLab  accompagne depuis 2018 les habitants des quartiers prioritaires comme les petites entreprises dans la transition numérique. Au programme, convivialité et ateliers d’apprentissage. Les imprimantes 3D rencontrent un gros succès. Bien les maîtriser permet en effet d’accéder à un champs des possibles presque sans limites pour réparer, changer une pièce er donner une seconde vie à des objets jusqu’alors usagers.

    Le Pep’IT Lab, c’est à la fois un Fablab et une communauté. Ouvert à tous, il donne la possibilité aux curieux de découvrir de près comment fonctionnent les derniers outils numériques à l’instar des imprimantes et scanner 3D par exemple. Mais c’est aussi un lieu utile pour gagner en autonomie. Grâce à de nombreuses formations prévues tout au long de l’année, il sera en effet possible de devenir  « expert » dans bien des domaines.

    Si le Pep’IT Lab a pu voir le jour, c’est grâce à la mobilisation de nombreux acteurs. Tout d’abord du conseil régional qui a lancé il y a deux ans un appel à projet numérique permettant de mobiliser des fonds européens. La communauté de communes Val d’Amboise, voulant créer son propre outil a donc profité de l’occasion. Pour assurer la gestion et la mise en place de formations dans ce nouvel espace, une animatrice a été embauchée. Mais comme dans tout Fablab qui se respecte, on compte aussi sur le partage des connaissances : l’idée est de développer le travail collaboratif et que chacun puisse tout à la fois enseigner et apprendre selon ses compétences, sa curiosité et sa créativité. En parallèle il est aussi prévu que le Pep’IT Lab se déplace ponctuellement dans villages alentours, une autre façon de se faire connaître et de se rapprocher des habitants.

    • Chartres innove et rénove son réseau d’éclairage public

    Avec pas moins de 9,5 millions de points lumineux dans l’hexagone dont 40% sont en service depuis plus de 25 ans, la France accuse un sérieux retard dans la modernisation de son réseau d’éclairage public. Direction Chartes, où la ville a pris cette problématique à bras le corps.

    Le réseau d’éclairage public chartrain n’a plus rien à voir avec ce qu’il était. Aujourd’hui, c’est en effet un véritable écosystème numérique. On y trouve tout d’abord des éclairages LED beaucoup moins énergivore que leurs prédécesseurs mais pas seulement. L’éclairage s’allume par détection de présence et des adaptateurs permettent de régler la puissance selon la luminosité ambiante et l’horaire de coucher du soleil.

    Le réseau d’éclairage public est aussi utilisé pour gérer les différentes applications urbaines. Ainsi les mâts d’éclairage sont équipés de capteurs intelligents pour faciliter la gestion des applications urbaines, telles que l’arrosage automatique des pelouses et parterres de fleurs, l’administration des places de stationnement disponibles, ou encore l’alimentation des bornes de recharge pour véhicules électriques. De plus, ces équipements génèrent de la data et ont permis de glaner plus de 4 millions de données, qui permettront à la ville de relever les défis de demain.

    • Les 100 espaces de coworking de l’Occitanie

    La Région Occitanie peut se gargariser de compter plus de 8400 entreprises spécialisées dans le domaine numérique. La présence de tous ces acteurs explique en partie la création importante d’espaces de coworking sur le territoire. Aujourd’hui, le nombre important d’espaces de ce type sur son territoire, lui permet de se hisser à la 2èmes place des régions les plus en avance dans ce domaine, après l’Ile-de-France.

    Mais pour améliorer encore la visibilité de ce réseau, l’association La Mélée, qui réunit tous les acteurs de l’économie numérique de la Région, a décidé de réunir sur une même plateforme baptisée tierslieuxoccitanie.com, l’ensemble des structures de coworking.
    Tous ces lieux sont installés dans des collectivités de différentes tailles. Si les grandes villes urbaines en sont équipées, les travailleurs habitants dans des villes plus petites et plus rurales peuvent également en profiter.

    Grâce à ce réseau régional, l’association souhaite mutualiser et “agir de manière collective sur la promotion, le développement et les enjeux du télétravail” en rendant visible et lisible l’offre régionale des Tiers Lieux d’Occitanie et “en développant des outils communs et en recherchant l’harmonisation de l’offre”. Rappelons que 85 % des français désirent voir l’essor du télétravail et que pour 41% des cadres, le télétravail peut améliorer le bien-être des salariés et la productivité.

    • Magestan numérise la culture de tomates sous serre

    Magestan est un projet pas comme les autres. Débuté en mai 2016, il est financé par le programme d’investissement d’avenir à hauteur de 1,3 million d’euros pour un montant total de 2,2 millions d’euros. L’objectif ? Améliorer les techniques culturales maraîchères dans le respect des principes de l’agro-écologie.

    Porté par un consortium baptisé CybeleTech, l’ambition de ce projet est d’utiliser toutes les technologies numériques pour développer la culture sous serre. En effet, plutôt que de modifier génétiquement les organismes, il s’agit ici d’utiliser data et calcul de précision. Ainsi, le projet Magestan développe des modèles de croissance des plantes selon un ensemble de paramètres propre à la culture des tomates sous serre. Là encore, pas de données sans capteurs. A partir des données récoltées sur un ensemble de cas concret, des modèles extrêmement précis sont développés afin d’optimiser l’éclairage, le chauffage, l’irrigation et la consommation d’intrants. Le résultat est sans appel, non seulement, c’est bon pour la planète mais c’est aussi pour les maraîchers. La gestion globale de tous les paramètres de la serre devrait apporter un gain de compétitivité de 30% aux cultivateurs.

    Pour mener à bien ce projet, Cybeletech, porteur du projet spécialisé dans la mise au point de méthodes numériques et statistiques à partir de traitement de données, s’est associé à la jeune PME Wi6labs ( cf St Sulpice-la-Forêt) qui développe des réseaux de capteurs intelligents. L’Inra et le Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes.