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    Inclusion

    Lot-et-Garonne : vers un plan départemental contre l’illectronisme

    garçon avec ordinateur

    D’ici 2022, l’accès à tous les services publics passera par le numérique. Agilité, gain de temps, efficacité, voilà autant d’avantages espérés grâce à cette mutation. Pour autant, le risque de voir la fracture numérique s’accroître semble inévitable sans prise en compte politique. C’est pourquoi le Lot-et-Garonne souhaite agir de manière concrète contre l’illectronisme. Explications. 

    Comment anticiper le passage au tout numérique ?

    Le défenseur des Droits regrettait d’ailleurs, en janvier dernier un processus  à « marche forcée ». Pour lui, il faut mieux prendre en compte les difficultés « bien réelles d’une partie de la population et des besoins spécifiques de certaines catégories d’usagers ».

    Le travail ne s’arrête pas au déploiement de la fibre

    Interviewé par Le Petit Bleu d’Auvergne, le président du conseil départemental de Lot-et-Garonne, Pierre Camani explique ainsi la démarche de la collectivité : «Nous avons déployé un réseau haut débit sur l’ensemble du département. Notre projet est d’installer la fibre auprès des particuliers dans les années à venir. Mais il ne faut pas que ces avancées numériques se fassent en excluant une partie de la population qui ne maîtrise pas ces outils. Nous devons accompagner et former toutes les personnes qui ne sont pas à l’aise pour faire leurs démarches administratives sur internet. Pour ça, l’État et l’Europe doivent nous aider à financer cette lutte contre le décrochage numérique.»

    Un plan d’inclusion numérique à l’échelle départemental

    Les élus souhaitent aujourd’hui mettre en place à l’échelle départementale un plan ambitieux pour lutter contre l’illectronisme. Pour se faire, ils viennent donc de solliciter les conseils du cabinet WeTechCare, qui travaille avec l’association Emmaüs Connect.

    Après un phase de diagnostic des besoins, entamée en octobre dernier, l’idée est de commencer à former d’ici deux mois une partie de la population en mobilisant les lieux déjà identifiés dans l’accueil du public. Médiathèques, mairies, tiers-lieux seront ainsi des lieux de rencontre pour ces formations. Le département estime à 112 000, le nombre d’habitants ayant besoin à une formation dans le numérique

    En novembre dernier, Paroles d’Elus avait interviewé le président du département lors du SMCL. Retrouvez cet entretien en cliquant ici