Pour Jean-Noël Barrot, le numérique doit « basculer sur les produits d’occasion (…)réactualisés et recyclés »

Le Ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications était en déplacement jeudi dernier dans le Lot-et-Garonne pour animer une rencontre du CNR numérique (Conseil national de la refondation). À cette occasion, il fut question de l’impact environnemental du numérique mais aussi d’inclusion.

3 enjeux identifiés

Lancé le 22 novembre, le CNR se concentre officiellement sur 3 enjeux identifiés comme prioritaires, en articulation avec les autres exercices de concertation existants : « l’inclusion et l’accessibilité numérique » ; « les transitions numériques au travail » et enfin « l’apaisement de l’espace numérique et la lutte contre les violences en ligne ». Pour autant, chaque déplacement peut amener ces propres sujets.

Le numérique, mauvais pour la planète ?

Ainsi, comme nous le rapporte le journal Le petit bleu d’Agen, il fut aussi question à Agen le 20 avril dernier d’impact environnemental. En effet, répondant à l’un des participants du CNR numérique voulant savoir si, le numérique (était) mauvais pour la planète, Jean-Noël Barrot a pris le temps de rentrer dans le détail : « Une étude récente indique que le numérique représente 2,5 % de l’empreinte carbone de la France, soit 17 millions de tonnes équivalent carbone. Cette proportion devrait doubler en 2030, et tripler en 2050 ».

Copier le marché automobile ?

Et le ministre de poursuivre : « Ces émissions proviennent à 80 % des équipements,15 % des data centers et 5 % des réseaux. Pour ne pas augmenter cette empreinte, donc au bas mot la maintenir, il faudrait allonger de deux ans la vie de nos équipements, qui comme on le sait sont régulièrement remplacés par des produits de nouvelle génération. Il faudrait faire comme le marché automobile, aujourd’hui composé à 80 % de véhicules d’occasion : le numérique doit lui aussi basculer sur les produits d’occasion (…) réactualisés et recyclés ».

Mieux former les Conseillers Numériques

Une autre séquence de cette rencontre a permis d’évoquer les politiques d’inclusion. Grâce à des ateliers préparatoires, plusieurs préconisations ont pu être transmises au Ministre. Ainsi, il est ressorti par exemple que les Conseillers Numériques, pour être plus opérationnels, ont besoin d’une formation renforcée en amont de leur prise de poste. Dans le Département, ils sont 39 pour couvrir les plus de 5000 km2 du Lot-et-Garonne. Comme l’a rappelé à cette occasion, la présidente du Département Sophie Borderie : « le défi de l’exclusion numérique est grand dans le territoire où (…)10 000 Lot-et-Garonnais ont déjà bénéficié du Pass numérique ».

Les 26 Maisons France services

Pour répondre à cet enjeu, Noël Barrot compte aussi sur les 26 Maisons France services du Département. Ce dispositif est complété par un bus mobile. Et d’autres lieux peuvent prochainement voir le jour à l’instar de l’espace numérique dédié notamment aux seniors qui a ouvert ses portes au centre social Montesquieu d’Agen et que le Ministre a pu découvrir.

Valentin Goethals
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Valentin Goethals, est le journaliste pivot de Paroles d'Elus. Correspondant des élus, associations et partenaires, il remonte les expériences et les innovations venues des territoires. Valentin est également conseiller municipal à Saint-Lô en Normandie.

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