CES de Las Vegas : les français unis sous une seule bannière ?
Avec très exactement 381 start-up tricolores présentes pour cette nouvelle édition du CES de Las Vegas, la délégation française représente 26% des jeunes pousses présentes, tout juste devant les Etats-Unis. Mais les français ont surtout appris de leurs erreurs passées… explications.
Temple de l’innovation, un passage obligé ?
Pas de doutes possibles, le Consumer Electronic Show, plus communément appelé CES de Las Vegas mérite bien son titre de « temple de l’innovation ». Il a en effet vu naître et disparaître bon nombre de technologies. Depuis 1957, année de sa création, cet évènement a accueilli dans ses stands toutes les technologies qui ont marqué les dernières décennies : magnétoscope en 1970, caméscope dix ans plus tard ou encore l’apparition des premiers DVD au début des années 90… Chaque année, près de 180 000 visiteurs et 6000 journalistes font le déplacement pour découvrir les grandes innovations et les dernières tendances. Pour cette 52ème édition, l’e-santé semble particulièrement représentée, à l’instar du nombre de start-up françaises présentes évoluant dans ce domaine (rien que pour Rennes, on en compte 5). Les entreprises françaises ont maintenant quatre jours pour se faire voir…
Afficher son unité
« Au nombre, préférons l’unité »… ce pourrait être la devise de la délégation française pour 2019. Tirant profit de leur expérience de l’an dernier, presque toutes les délégations régionales ont accepté de se déplacer sous la bannière French Tech.
Comme l’explique Maxime Sabahec, chef de Projet chez BPI France dans les colonnes des Echos hier, « c’est un progrès énorme (…) cela offre une lecture beaucoup plus claire aux visiteurs internationaux, dont beaucoup ne savaient pas du tout à quoi se référaient les régions ».
Cette année, 9 régions sur 11 abordent le coq rouge de la French Tech.
Pas de French Tech sans les régions ?
Pour autant, cette présence massive des start-up ne serait sans aucun doute pas la même sans un effort important fait par les régions pour accompagner les talents présents sur leur territoire à l’international. Selon Business France, 75% des start-ups françaises présentes au CES ont en effet bénéficié d’un soutien public.
En plus du soutien constant des régions tout au long de l’année, via des outils d’aide aux financements, la création d’incubateurs ou d’accélérateurs, nos collectivités prennent en charge une partie non négligeable des coûts de tels déplacements. Rien que pour un stand, il faut compte en moyenne près de 10 000€, auquel il faut ajouter toute la logistique (avion, hébergement, etc.). Certaines collectivités prennent leur casquette de « tour operator » et proposent des voyages sur mesure pour des montants beaucoup plus accessibles allant de 1500 à 4100€.