Centre-Val de Loire, ou l’art de partager ses ressources
Beaucoup de chemin a été parcouru depuis la loi pour une République Numérique promulguée en 2016. Si celle-ci a permis de poser un certain nombre de bases quand au partage et à la circulation des données, certaines collectivités ont su très vite saisir l’opportunité de porter une politique d’ouverture des données publiques. C’est le cas de la Région Centre-Val de Loire pour qui l’Open data est aujourd’hui une réalité.
L’open data à quoi ça sert ?
L’open data se vit chaque jour en Région Centre-Val de Loire. Comme l’explique le site dédié de la Région , « l’ouverture des données a pour objectif le partage et la réutilisation des données utilisées par l’administration. Elle concerne toutes les collectivités locales qui, en vertu de la loi pour une République numérique, doivent mettre à la disposition de tous, gratuitement et simplement, les données qu’elles collectent pour leur propre compte ». Et d’ajouter avec conviction que « ces données, publiées sur une plateforme en ligne, constituent une véritable richesse collective : elles permettent de répondre à des questions et de prendre des décisions, et peuvent être utiles aux citoyens, associations et entreprises au quotidien ».
Le travail n’est pas terminé
Après 4 ans, le bilan n’est pourtant pas le même aux quatre coins de l’hexagone. En effet, si la loi fixait des échéances et des critères aux collectivités locales, force est de constater que des efforts restent encore à faire. En effet, à partir de 3 500 habitants et 50 agents, ces dernières devaient partager leurs données à compter d’octobre 2018. Cela représente près de 4500 collectivités au niveau national. Or, «parmi les régions par exemple, seules 12 sur les 18 concernées partagent leurs données ».
Permettre une diffusion massive d’informations
En Centre-Val de Loire, cette obligation concerne concrètement plus de 200 collectivités. On trouve en effet « la région, ses 6 départements, 78 communautés de communes ou d’agglomération, 2 métropoles et 119 communes ».Mais, au-delà de l’obligation légale, la région Centre-Val de Loire a souhaité « aller plus loin en intégrant des données pour l’ensemble des EPCI et des 1 758 communes quelle que soit leur taille, permettant ainsi une diffusion massive d’informations sur l’ensemble du territoire régional ». On y trouve aussi les données des partenaires de la Région comme la SNCF ou encore l’INSEE.
Certifiées anonymes et utiles à la fois
Rendues anonymes, les données restent néanmoins extrêmement utiles. En effet, l’intérêt ne réside pas dans les informations personnelles mais dans les dynamiques globales qu’elles décrivent. Et puisqu’elles concernent des domaines aussi variés que les transports, la population, l’emploi, les sports et loisirs, la culture, l’environnement ou encore le logement, elles sont une aide précieuse pour la conduite de politiques publiques. Manque d’infrastructures ? Saturations des routes à certains moments ? Usages à soutenir ? Création de valeurs ici ou là ? Les débouchés sont nombreux. Elles sont aussi une mine d’or pour créer de nouveaux services. La Région l’a compris très tôt, « avec l’open data, il est possible de « stimuler et de faire émerger (…) les projets innovants ».