[Assises de l’APVF] Des élus proches des problèmes mais aussi…des solutions
Ces 9 et 10 septembre, Cinq-cents élus des petites villes étaient réunis à Cenon à l’occasion des XXIIIème Assises organisées par l’APVF. Deux jours durant lesquels il fut question de relance mais aussi des relations entre l’Etat et les collectivités. Christophe Bouillon, Président de l’Association a profité de la venue du Premier Ministre Jean Castex pour proposer à l’Etat un nouveau pacte de confiance.
Ne cherchez pas les emplois industriels dans les métropoles
Saviez-vous que près de 70% des emplois industriels en France sont dans les collectivités de moins de 20 000 habitants. Ce pourcentage suffit à lui seul donne à celles que l’on appelle les Petites Villes, toute la légitimité nécessaire pour faire de la Relance le fil rouge de ses 23èmes Assises. Ainsi, comme l’a rappelé Christophe Bouillon ; « C’est donc dans les petites villes, principalement, que la relance économique produira ses pleins effets ».
L’ APVF au cœur des actualités
Ces derniers mois, les petites villes ont été particulièrement au cœur de l’actualité. Quelle soit sanitaire tout d’abord avec des élus en premières lignes depuis le début de la crise, sociétale avec un attrait grandissant des français pour ces « villes à tailles humaines » ; ou gouvernementale avec le lancement du programme Petites Villes de demain ; oui décidemment, ces collectivités ont du poids au niveau national. Ce n’est donc pas un hasard si les ministres, avec Jean Castex en tête, étaient nombreux à avoir répondu positivement aux invitations de l’association.
Et Cenon donna son nom à un nouveau pacte de confiance ?
Malgré l’enveloppe importante fléchée initialement vers le dispositif de redynamisation des petites villes, Christophe Bouillon a tenu à profiter de la présence du chef du gouvernement pour proposer ce qu’il a nommé « le pacte de Cenon ». Derrière cet intitulé se cachent pour les collectivités plusieurs préoccupations ; celle tout d’abord de « la garantie de ressources des collectivités territoriales dans un cadre pluriannuel » ; mais aussi la nécessité « d’un plus libre emploi des dotations d’investissement, dans le cadre de la libre administration des collectivités territoriales ».
Des enjeux nombreux
Dernier point que le Président a appelé de ses vœux, celui d’un « renouveau de la contractualisation sur les grands enjeux des politiques d’avenir, engageant Etat et collectivités territoriales sur un pied d’égalité ». Et de lister les domaines certes nombreux allant du « grand âge » à celui très lié de la santé ; en passant par l’environnement et l’éducation. Elément important souvent rappelé par le bureau de l’association : « l’effort doit être apporté à l’ensemble des petites villes au niveau national ».
« je me suis ordonné à oser dire ce que j’ose faire »
L’Apvf qui fait de ces trois mots ; « Indépendant, exigeant et constructif » une quasi devise souligne que le programme Petites Villes de Demain est un bel outil mais « ce programme, sur les rails, doit très vite devenir concret ». Citant Montaigne ; « je me suis ordonné à oser dire ce que j’ose faire », Christophe Bouillon a insisté sur le risque pour le programme d’être rebaptisé « Petites Ville d’après demain ».
Une enveloppe abondée
L’un des points mis en avant, outre les conséquences de la période électorale vers laquelle nous cheminons, et le nombre croissant de villes sélectionnées dans le dispositif pour… des budgets identiques. En effet, si à l’origine, 3 milliards d’euros ont été annoncés pour 1000 collectivités. Ces dernières sont aujourd’hui près de 1600. Sur ce point, l’APVF a enregistré avec satisfaction l’annonce par le Premier Ministre d’un abondement de la DSIL de 350 millions d’euros, consacré à la revitalisation des centres-villes,