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    L'actu des associations

    Ruralitic ou l’art de « cultiver notre jardin »

    Premier jour à Aurillac ce mardi 25 août, pour la 15ème édition de Ruralitic, le Smart village. Malgré un contexte particulier toujours marqué par la covid-19, les organisateurs ont su proposer un format adapté alliant accueil sur place en physique, conférence en ligne et monde virtuel. Impossible pour vous de suivre cet événement? Pas de panique, Paroles d’Elus est présent durant ces trois jours pour vous en rapporter les meilleurs moments.

    « Colloque particulier en période particulière »

    Si le rendez-vous était donné cette année encore dans le centre des congrès d’Aurillac, l’ambiance de cette 15ème édition n’est pas tout à fait la même que d’habitude. En effet, Ruralitic l’événement numérique de la pré-rentrée, est d’ordinaire un cocktail bien dosé de convivialité d’une fin d’août, de moments de partage et d’un programme inspirant et dense. Pour preuve, le congressiste peut être frappé à son arrivée de découvrir une atmosphère joyeuse voire même parfois un peu de brouhaha.

    800 participants en ligne

    L’année 2020 restera celle d’un « colloque particulier dans une période particulière », selon les propos même de Sébastien Côte, Commissaire Général de Ruralitic. En bref, on assiste à une édition plus feutrée et plus masquée que d’ordinaire. Qu’à cela ne tienne, élus et professionnels du numérique ont répondu présents pour un programme tout aussi intéressant. Une part importante des participants, près de 800, se sont en effet inscrits pour vivre virtuellement l’événement depuis leur ordinateur.

    Horizon 2025

    Ce matin, il était question en préambule de l’inauguration officielle et physique du salon des smart villages à horizon 2025. En effet, comme le précise les organisateurs « si la smart city se présente comme le modèle de la ville de 2050, le smart village, plus agile et plus rapide, se projette déjà sur 2025 ». Pour imaginer les services, l’économie mais aussi plus largement la manière de faire vivre la démocratie dans ces territoires, deux élus ont témoigné de leur expérience à savoir Jocelyne Guérin, Maire de Lucy dans la Nièvre et Vincent Benoît, conseiller municipal d’Arvieu et créateur de l’entreprise Laëtis.

    Arvieu, un cas d’école

    Situé à 30 min au Sud de Rodez, Arvieu est un petit village aveyronnais de 800 habitants. Loin du bouillonnement des métropoles, cette commune est pourtant très dynamique. De nombreux projets numériques et collaboratifs y ont vu le jour au fil des ans jusqu’à en faire un véritable « Village tiers lieux » baptisé « Le jardin d’Arvieu ». Comme un clin d’œil au Candide de Voltaire, Vincent Benoît n’a pas manqué de citer le fameux « Il faut cultiver notre jardin ».

    Profiter des bons produits des Loco-motivés

    Bien avant le confinement, Vincent Benoît a eu par exemple la bonne idée de proposer aux salariés de Laëtis, l’entreprise qu’il a fondée et aux habitants, un service d’approvisionnement en circuit-court. De là sont nés les Loco-Motivés avec pour ambition de manger sur place ce qui est fabriqué à quelques kilomètres. Très concrètement, ce rassemblement de producteurs propose aujourd’hui un service de course en ligne de produits frais et locaux.

    12 000 télétravailleurs en quelques heures

    Autre intervention importante de cette première journée, le Président du Département du Cantal, Bruno Faure est revenu lors de son intervention sur les enseignements tirés du confinement et notamment le fait que si « la culture du numérique est relativement ancienne sur le territoire, il a fallu (NDLR: pendant le confinement)  faire un peu plus (…) en terme d’éducation, personne n’avait imaginé par exemple que 4000 élèves pouvaient avoir besoin de se connecter en même temps (…) personne n’aurait imaginé non plus que 12 000 télétravailleurs seraient arrivés du jour au lendemain ». Et d’ajouter que le travail entrepris il y a quelques années a porté ses fruits : « quand nous avons créé le programme CyberCantal en commençant par le télétravail et l’accès en ligne aux services publics, nous avions l’intuition que le numérique était la grande chance de la ruralité. La crise que nous traversons démontre jour après jour que nous avions raison et à quel point la ruralité « connectée » est devenue une alternative de vie».

    « la ruralité n’a pas échappé aux nombreux défis et attentes des autres territoires »

    Parmi les autres intervenants de cette première journée, notons également les propos de Juliette Jarry. Pour la Vice-Présidente de la Région Auvergne Rhône-Alpes, « la ruralité n’a pas échappé aux nombreux défis et attentes des autres territoires, que ce soit le télétravail, l’école à distance, l’accès à la santé et à la télémédecine ou encore la promotion d’une économie locale et durable…En accélérant le déploiement des infrastructures de très haut débit et en développant le vivier de compétences par la formation initiale et continue, la Région Auvergne-Rhône-Alpes s’implique pour faire du numérique un outil utile et accessible pour les citoyens et les entreprises, quels que soient leur secteur d’activité ou leur lieu d’implantation ».

    « Télécharger le monde de ruralitic »

    Pour profiter au mieux de l’expérience proposée par les organisateurs de Ruralitic, vous pouvez suivre le live en cliquant ici ou plonger dans « le monde virtuel de ruralitic ». En effet, il est possible de visiter les stands ou d’assister aux conférences. Pour se faire, différents tuto ont été mis en ligne et sont encore accessibles en cliquant ici.