Partagez cet article
Sommaire de l’article
    Administration

    Quand le 100% démat’ devient un jeu d’enfant (1ère partie)

    « Solidarité et mutualisation, compétitivité, accompagnement et proximité » voici résumé en quelques mots, toute la raison d’être de Maximilien. Créé il y a 5 ans, autour de la Région Ile-de-France, de départements et de collectivités motrices, ce GIP est aujourd’hui un acteur indispensable pour les collectivités. Grâce en effet à la création d’un portail commun des marchés publics franciliens, rassemblant annonces de marchés, plateforme de dématérialisation et mise en réseau d’acheteurs publics, il offre la possibilité d’une dématérialisation complète de la chaîne d’achat, en toute sécurité. A l’occasion du premier anniversaire du 100% démat pour l’ensemble des procédures de marchés publics des collectivités, Paroles d’Elus a voulu en savoir plus. Première étape aujourd’hui avec Jean-François Legaret, Maire du 1er arrondissement de Paris, Conseiller Régional et Président du GIP Maximilien.

    Paroles d’Elus : Depuis la création effective de Maximilien en 2014, les missions et les services ont-ils beaucoup évolué ?

    Jean-François Legaret : La plateforme Maximilien est dès son origine une réponse politique forte pour aider nos collectivités à faire face à deux difficultés : d’un côté, il nous paraissait indispensable de faciliter l’accès aux marchés publics pour les entreprises, notamment les TPE-PME. De l’autre, les acheteurs publics témoignaient d’un besoin urgent d’être accompagnés pour concilier dématérialisation, respect de la réglementation et bien évidemment efficacité des achats.

    Au fil des ans, le portail d’administration numérique a sensiblement évolué ainsi que notre nombre d’adhérents. Ces derniers nous remontent régulièrement leurs besoins et nous cherchons les formes les plus pertinentes et les plus efficaces pour y répondre. Ainsi, nous avons par exemple lancé en juillet dernier une toute nouvelle plateforme incluant de nouveaux services. Ces évolutions sont le fruit de beaucoup de travail, avec une attention toute particulière portée sur les obligations réglementaires et la sécurité juridique.

    Par ailleurs, nos missions incluent aussi ce qui relèverait davantage de l’accompagnement, de la formation et d’une forme de coaching des administrations. Bien avant le 1er octobre 2018 et le passage obligatoire au 100% démat’, cela faisait déjà partie de nos pratiques. Le tout démat, au fond, ce n’était pas très compliqué à condition d’être bien accompagné. Tout le monde peut y arriver y compris les petits acheteurs et les petites communes.

    PDE : Qui sont justement vos adhérents et de quels services peuvent-ils disposer ?

    J-FL : Quand on parle « d’administration publique », ce n’est pas seulement les marchés. C’est un ensemble d’actes administratifs qui vont de la signature électronique au contrôle de légalité automatisé. Nous apportons en somme à chaque adhérent, des outils de simplification. Le nombre des bénéficiaires ne cesse d’augmenter. Ainsi, au début de l’été, nous étions à 305 adhérents acheteurs publics.

    Ils sont de tailles extrêmement diverses avec de très gros acheteurs publics comme par exemple la ville de Paris ou la Région Ile de France mais aussi des plus petits comme des musées, des lycées ou même des fédérations sportives. Nous avons à cœur d’offrir à chacun la même qualité et le même niveau de services. Parmi les collectivités, notre plus petit adhérent, est par exemple une commune de 130 habitants. Il y a aussi le côté entreprises. Depuis sa création, 43 000 entreprises se sont inscrites sur la plateforme pour près de 11 Milliards d’euros de commande publique.

    PDE : Vous avez également pour mission de piloter la « MACS ». Qu’est-ce que c’est ?

    J-FL : Le GIP Maximilien a en effet été choisi par l’État pour piloter au niveau régional la Mission d’Appui au développement des Clauses Sociales (MACS), financée par la DIRECCTE Ile-de-France et le Fonds Social Européen. Depuis une ordonnance du 23 juillet 2015 relative aux marchés publics, il est clairement stipulé que la dimension sociale doit donc être partie intégrante de la stratégie d’achat de l’ensemble des acheteurs publics. Aujourd’hui, le pourcentage des clauses sociales est supérieur en Ile-de-France par rapport aux autres régions.

    Avec les prochains JO, et de facto les investissements qui seront nécessaires, nous avons une très belle occasion d’augmenter encore significativement l’impact de ces clauses sociales. Très concrètement, on constate aujourd’hui que notre mission s’est un peu élargie. On parle en effet aussi des marchés responsables. Nous sommes là pour encourager cette évolution, pour l’expliquer et pour accompagner les adhérents dans la rédaction.

     

    Retrouvez dès la semaine prochaine sur Paroles d’Elus la 2ème partie de ce dossier consacré au 100% démat’