[Orange Business Summit ] Humain et digital, moteur d’une croissance responsable ? (2ème partie)
Retour sur la séquence « Regard croisé » proposée ce matin dans le cadre de cette 4ème édition d’Orange Business Summit. Une nouvelle édition qui a su se réinventer pour proposer un format 100% digital. Marjorie Paillon, la présentatrice en chef de cette nouvelle édition a pu interroger Stéphane Richard, PDG d’Orange et Geoffroy Roux de Bézieux, président du MEDEF sur la façon de concevoir une croissance responsable.
Formidable réactivité du génie humain
Interrogé sur les perspectives de croissance et sur le message qu’il souhaite transmettre aux entreprises, le Président du MEDEF s’est dit optimiste car « ce qui ressort de cette crise, c’est l’extraordinaire réactivité du génie humain (…) Aussi, on leur dit qu’on sortira fort et un peu différents, c’est dans notre ADN d’être positifs ».
Le mot éthique fait partie du monde des affaires
Geoffroy Roux de Bézieux est également revenu sur cette notion, à ses yeux, « importante de croissance ». Pour lui en effet, « il ne s’agit pas d’être des décroissants. Mais à l’inverse, nous ne sommes pas non plus pour une croissance déraisonnée à tout prix. C’est pourquoi je crois que le numérique a sa part à jouer pour concilier environnement et croissance » ; et de rappeler au passage le cap que s’est fixé le MEDEF : « Agir ensemble pour une croissance responsable (…) Le mot éthique est pour moi pertinent, il fait partie du monde des affaires y compris pour le numérique. Il est important parce qu’on le sait, l’outil numérique peut être au service du meilleur comme du pire, il peut permettre la télémédecine mais aussi aider certains régimes totalitaires à activer la reconnaissance faciale… »
Une croissance responsable grâce numérique
De son côté, Stéphane Richard en est convaincu : « le numérique est un vecteur de cette relance ». D’ailleurs ce n’est pas pour rien si « tous les grands plans de relance dans le monde vont consacrer des sommes importantes à l’accélération de la numérisation. ». Mais attention, précise le PDG d’Orange, « aujourd’hui, nous sommes dans une société avec beaucoup de radicalité. Celle-ci s’exprime parfois contre toutes formes de progrès y compris envers le numérique. C’est d’ailleurs souvent très paradoxale puisque le numérique sert aussi, via les réseaux sociaux, de caisse de résonnance. Il y a des peurs qu’il faut entendre. Il faut dédramatiser, traiter par des faits objectifs et aussi, faire crédit à notre société d’un certain bon sens ».
Le choix de la concertation
Stéphane Richard poursuit : « Sur le 5G, par exemple, il y a des oppositions parfois violentes. Chez Orange, nous avons fait le choix d’opter pour la concertation, sans passage en force. Ce que je vois aujourd’hui me rend très optimiste, progressivement, la 5G arrive à Bordeaux, Strasbourg, Paris, etc. C’est la victoire d’une stratégie de douceur et de conviction, qui n’ignore pas les inquiétudes qui peuvent s’exprimer ».
France, championne de la Fibre ?
Les deux intervenants ont également mis en avant les atouts de la France. Parmi ces derniers, on trouve le niveau de déploiement de la fibre avec déjà 24 millions de foyers raccordables. Stéphane Richard a ainsi rappelé que nos « amis Allemand, que nous aimons à prendre pour modèle, sont très en retard, idem pour le Royaume-Unis et l’Italie ». Et Stéphane Richard de conclure qu’avec ces infrastructures, c’est le début d’un modèle de développement durable. Un modèle européen que porte par exemple aujourd’hui quelqu’un comme Thierry Breton. Ce modèle européen, il faut lui donner les chances de voir le jour ».
