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    Réseaux

    Fibre : Un million de prises déployées sur le 4ème trimestre 2018

    Dans un communiqué, l’Avicca déclare accueillir « avec la même satisfaction que l’Arcep le record de ce dernier trimestre 2018 ». Il démontre en effet, qu’il est possible, en théorie, de déployer 4 millions de prises annuellement. Mais, l’analyse « dans le détail de cette progression révèle son lot de bonnes et de mauvaises surprises ». Eléments d’explications.

    Quelle est la situation en zone très dense ?

    En zone très dense (ZTD), le travail de déploiement continue. L’Avicca précise cependant que la couverture Fibre se poursuit « comme de coutume depuis plusieurs trimestres par les seuls déploiements d’Orange (les autres opérateurs contribuent pour moins de 3% des déploiements du T4) ». De plus, de grandes différences de traitement demeurent. Ainsi, à peine un tiers des locaux de Toulon et Clermont-Ferrand sont raccordables. Quant à ceux de Saint-Denis, « ils n’atteignent pas 30% de raccordables ». A l’inverse, Lyon est la  seule capitale régionale « proche d’une couverture intégrale ». Elle rejoint ainsi Paris dans les villes de ZTD les mieux couvertes.

    Quid des zones AMII historique ?

    Bien que toujours à la peine, la complétude des déploiements en zone AMII historique au dernier trimestre 2018 est pour l’Avicca « la bonne nouvelle du moment ». En effet, après 3 premiers trimestres de l’année « particulièrement décevants », 630 000 prises y ont été déployées.L’association note cependant « une baisse de la contribution de SFR à l’accélération des déploiements » ; alors même que l’opérateur avait obtenu « un grand nombre de prises supplémentaires à déployer en zone AMII suite aux engagements L.33-13 de l’été 2018, lignes qui ne seront donc plus déployées par Orange ».

    Des AMEL pas encore opérationnels ?

    Du côté des zones AMEL (Appel à Manifestation d’Engagements Locaux), pas de nouvelles. En effet, aucun AMEL n’ont encore été validé par le Premier ministre après avis de l’Arcep. « Les communes concernées ne figurent (donc) pas pour le moment dans ces statistiques ». Néanmoins, L’Avicca note quelques cas isolés, qui sont autant de « bonnes nouvelles ». Les communes de Martignas-sur-Jalle (33) et de Marly-la-Ville (95), faisant partie de ces territoires retirées de la zone d’initiative publique pour être confiées aux opérateurs privés, « sont enfin intégralement raccordables ».

    Des CPSD au service du déploiement

    Autre avancée, les déploiements ont commencé sur deux anciennes zones RIP concernées par une convention de programmation et de suivi des déploiements (CPSD) ; à savoir l’ancienne zone RIP du Territoire de Belfort où Orange a pu enfin « attaqué le déploiement sur 2 des 72 communes » ; et dans les Hautes-Pyrénes,  » 510 premières lignes ont été déployées à Bagnères-de-Bigorre, l’une des 457 communes » de ce territoire de montagne confié à Orange. L’opérateur y déploiera 109 000 prises d’ici 2022″.

    Malgré des dysfonctionnements 2018 a été une année exceptionnelle

    Le communiqué de l’Avicca rappelle que si « l’année 2018 (a) été exceptionnelle pour les déploiements publics »; elle le fut aussi du point de vue de l’accumulation des difficultés opérationnelles. L’association poursuit donc en félicitant les porteurs de RIP et leurs prestataires. Ils ont en effet « réussi la prouesse d’accélérer en permanence malgré de nombreuses difficultés sur le terrain; tension sur la main d’œuvre et les sous-traitants ; rumeurs sur les approvisionnements en préforme pour la fibre ; déploiements aériens nécessitant de nouveaux appuis, etc ». Et L’association de conclure qu’il reste « cependant à confirmer de record en record, chaque trimestre, pour tenir les différents objectifs, intentions et engagements nationaux. Plus qu’une dizaine de millions de lignes… «