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    Culture, patrimoine & tourisme

    [Entretien] Albi, stratégie numérique d’une ville au patrimoine remarquable (1ère partie)

    [Entretien] Albi, stratégie numérique d’une ville au patrimoine remarquable (1ère partie)

    J-8 avant le lancement du congrès de l’Association Villes de France à Albi dans le Tarn. Pour en savoir davantage sur les projets numériques de la collectivité, nous sommes allés poser quelques  questions à Stéphanie Guiraud-Chaumeil, Maire et Présidente de la communauté d’agglomération de l’Albigeois.

    Paroles d’Elus – Albi a décroché l’an dernier une 3ème arobase. Cette distinction vient récompenser le travail accompli par la ville depuis quelques années. Pouvez-vous nous expliquer la stratégie numérique et les objectifs de votre municipalité dans ce domaine ? 

    Stéphanie Guiraud-Chaumeil – Parce qu’elle est engagée depuis plusieurs années sur le développement de nouveaux outils numériques, la Cité Épiscopale a souhaité effectivement se doter en 2018 d’une véritable stratégie Smart City. Celle-ci va nous permette de développer des projets, de fédérer des partenaires et d’affirmer de nouvelles ambitions au niveau national et international.

    Nous cherchons aujourd’hui à capitaliser sur la spécificité de notre territoire, de son histoire et de son patrimoine séculaire en soutenant l’innovation, le développement des filières numériques et la promotion des savoir-faire locaux.

    Aussi, cette stratégie se synthétise en 3 axes. Tout d’abord, il s’agit pour nous de faire d’Albi un territoire connecté pour favoriser l’attractivité et le développement économique. Nous nous sommes engagés parallèlement pour que notre territoire soit plus citoyen et plus inclusif, conditions indispensables à nos yeux pour impulser des changements de société. Enfin, les enjeux écologiques nous poussent à faire d’Albi un territoire durable, résilient et innovant pour préserver les ressources.

    Ces 3 axes sont déclinés en plus de quarante orientations, elles même déclinées, pour certaines en actions. Certaines d’entre elles ont d’ailleurs permis clairement de nous faire décrocher la labellisation Ville Internet.

     PdE- Le patrimoine est donc un atout mais amène sans doute aussi quelques contraintes…

    SG-C – Comme d’autres communes de même envergure, Albi cherche maintenant son modèle de ville intelligente. A ce titre, elle peut devenir un véritable laboratoire connecté où les évolutions technologiques seront fondées sur ses spécificités culturelles et territoriales.

    Albi, la cité épiscopale, par sa vocation internationale depuis son inscription par l’UNESCO sur la prestigieuse liste du patrimoine mondial ainsi que de la Mappa Mundi au registre de la mémoire du monde entend concerter et mobiliser l’action de toutes ses forces autour d’un projet numérique commun et ambitieux.

    L’installation de capteurs dans un centre-ville classé au patrimoine national et mondial nécessite par exemple de se poser les bonnes questions pour garantir une économie d’échelle sans avoir à dénaturer l’espace public patrimonial.

    PdE- Albi, c’est aussi la présence d’un tissu associatif fort. Il y a deux ans, nous avions interviewé un membre d’ACNE. Quelles sont les associations numériques que vous soutenez ? Comment se traduit ce soutien ?

    SG-C – Nous avons la chance sur Albi d’avoir un grand nombre d’associations qui tout au long de l’année, par la richesse des actions produites, œuvrent à valoriser le territoire mais surtout à développer du lien entre nos citoyens. Nous accueillerons d’ailleurs en septembre prochain, la 6ème édition de notre Fête des Associations, dont nous savons déjà qu’il y a plus de 260 structures qui seront représentées.

    Sur le volet numérique, la Ville peut compter sur plusieurs associations qui proposent chaque année différentes manifestations autour des outils numériques : week-end ludo-pédagogique à Cantepau (NDLR : quartier politique de la ville) sur le thème du serious game, ateliers intergénérationnels autour du numérique au sein des centres sociaux et maisons de quartier, organisations mensuelles de ‘Repair café’ (des rendez-vous de réparation de matériels pas complètement obsolètes…), etc.

    La Ville soutient donc à différents niveaux ses associations en leur mettant à disposition des moyens humains ou matériels, en assurant un accompagnement financier au travers de subventions mais aussi en permettant une valorisation de chaque action au sein des outils de communication de la Ville et de l’agglomération.

    Retrouvez la suite de cet entretien en cliquant ici