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    Réseaux

    [EGRIP] Infranum lance son appel de Deauville

    Lors des 11èmes États Généraux des RIPs qui se sont tenus hier en Normandie, les représentants d’Infranum ont lancé l’appel de Deauville. Par cette démarche, il s’agissait de provoquer une « prise de conscience et une mobilisation à la hauteur de leurs enjeux ». Explications.

    Des propositions pour le quinquennat à venir

    La semaine dernière, InfraNum a reçu les différents candidats à la présidentielle. Ces derniers étaient invités à réagir aux 30 propositions formulées par la filière durant les 5 prochaines années. Présente à Deauville pour cette nouvelle édition des États Généraux des RIPs, la Fédération a souhaité, comme l’a exprimé elle-même « enfoncer le clou » en appelant à une ;« réelle prise en compte du caractère essentiel des infrastructures numériques et formulé plusieurs propositions pour le quinquennat à venir ».

    Les réseaux, nouvelles épines dorsales des territoires

    Ainsi, en guise de conclusion d’une matinée consacrée aux déploiements des réseaux de communications électroniques, le président d’InfraNum Philippe Le Grand, accompagné des vice-présidents David Elfassy (président d’Altitude Infra) et Eric Jammaron (président d’Axione) ont lancé ce qui doit rester comme « l’appel de Deauville ». « Les réseaux numériques sont les nouvelles épines dorsales des territoires. Il faut une prise de conscience et une mobilisation à la hauteur de leurs enjeux » a en effet martelé Philippe Le Grand.

    Atteindre la « société du Gigabit »

    Cette séquence a permis à la fédération de rappeler non seulement les enjeux du prochain quinquennat pour la filière mais aussi les nombreux défis restant pour atteindre la « société du Gigabit ». Ainsi, les représentants d’Infranum ont-ils souhaité mettre l’accent sur deux sujets déterminants à savoir ; les raccordements et la pérennité physique et économique des réseaux.

    Les raccordements complexes ne sont pas insolubles

    Évoquant les derniers raccordements, Eric Jammaron a déclaré que ; « complexe ne signifie pas insoluble ». En effet, « les difficultés constatées aujourd’hui sur les raccordements complexes pourraient être assez largement traitées par un mécanisme financier destiné à assurer le financement, la réalisation et la maintenance de génie civil nécessaire lorsque les infrastructures d’accueil ne sont pas mobilisables ».

    « La fin du cuivre s’anticipe dès aujourd’hui »

    Et David Elfassy d’ajouter par ailleurs, que si « les raccordements en fibre optique sont parfois insuffisamment pris en compte dans les constructions neuves (…) la fin du cuivre s’anticipe dès aujourd’hui ». La fédération souhaite ainsi une revue complète des contextes où « il ne faut plus penser cuivre mais fibre ».

    La pérennité des réseaux, l’autre enjeu majeur de la filière

    Durant cette prise de parole, Eric Jammaron a également appelé de ses vœux la mise en place d’un « Grenelle de la résilience et de la souveraineté des infrastructures numériques à l’aune de la décentralisation des réseaux ». Et David Elfassy d’ajouter qu’en effet, l’actualité « que ce soit avec la crise sanitaire ou les risques climatiques (NDLR : avec par exemple la tempête Alex ou le cyclone Irma) s’est chargée de nous rappeler tant la nécessité que la fragilité de nos réseaux ». Conscient de cette dernière, Philippe Le Grand a conclu en rappelant qu’atteindre « la pérennité des réseaux s’apparente plus à une course de fond qu’à un sprint. Nous devons collectivement nous mobiliser en ce sens ».