Au TRIP printemps 2022, « une nouvelle aventure collective avec pour devise « égalité, pérennité, solidarité » (2ème Partie)
Retour sur la 1ère journée du TRIP printemps organisé à l’Espace Charenton ces 1er et 2 juin par l’Avicca et Infranum. Ce mercredi a été notamment présenté en « avant-première » aux participants du colloque, l’édition 2022 de l’Observatoire annuel du Très Haut Débit d’InfraNum. Construit en partenariat avec la Banque des Territoires et l’Avicca, ce dernier permet de prendre le pouls de ce que d’aucuns qualifient de « chantier du siècle », mais il est aussi un outil précieux pour alerter et anticiper les éventuels problèmes structurels de la filière… Paroles d’Élus vous propose de faire un tour d’horizon des différents échanges qui ont eu lieu en tribune.
Vers une labellisation par les opérateurs des entreprises et des intervenants
En réponse à cette préoccupation majeure pour le secteur et « à l’urgence d’apporter un service de qualité à nos concitoyens et aux entreprises », Philippe Le Grand, président d’InfraNum, a présenté lors du colloque de l’Avicca les propositions de la fédération. Celles-ci s’organisent autour de trois grands principes. Il s’agit tout d’abord de mettre en place une labellisation par les opérateurs des entreprises et des intervenants ; « cette action, qui permettra de vérifier, au travers d’une grille d’analyse définie par la filière, les moyens de formation mis en œuvre, les méthodes pédagogiques et connaissances pratiques aboutira notamment à la mise en place d’une carte professionnelle. Cela permettra d’assurer et de contrôler le bon niveau de formation des techniciens par rapport aux standards définis par l’ensemble de la profession (opérateurs, intégrateurs et sous-traitants) ».
Renforcer des contrôles
Deuxième levier d’action, InfraNum compte sur le renforcement des contrôles par les opérateurs sur les intervenants réalisant les raccordements. Il est ainsi précisé que grâce à un « partage hebdomadaire des plannings d’intervention de raccordement par les opérateurs commerciaux aux opérateurs d’infrastructures qui en feraient la demande, et aux retours que ces derniers leur adresseraient, les contrôles sur le terrain seront renforcés dans un souci d’amélioration continue de la qualité et de la sécurité des interventions ».
Faire du compte-rendu d’intervention, la clef de voûte du dispositif
Enfin, la filière souhaite faire du compte-rendu d’intervention ; « la clef de voûte du dispositif de validation de la qualité du raccordement ». Cet outil doit permettre à l’ensemble des intervenants sur les réseaux d’échanger des informations essentielles pour assurer l’exploitabilité des réseaux depuis la vérification de la conformité de l’intervention, jusqu’à la mise à jour des référentiels réseaux ou le suivi des interventions. Et Philippe Legrand d’ajouter qu’en plaçant ; « ce compte-rendu au centre des relations contractuelles entre les différents intervenants et en l’adossant à des mesures incitatives, toute la chaîne de traitement de l’information s’en trouvera améliorée sur le court et le long terme ».
Enraciner ce formidable chantier
Car il s’agit bien au final de créer un réseau pérenne et durable. Tous les intervenants présents lors de ce TRIP printemps en sont convaincus et appellent de leurs vœux à la poursuite d’un dialogue constructif et opérationnel. C’est pourquoi, alors qu’il présentait dans le détail les grands marqueurs de l’Observatoire annuel du Très Haut Débit , Hervé Rasclard, Délégué général d’InfraNum, n’a pas hésité au nom de la filière à ; « inviter désormais les pouvoirs publics à s’engager dans une nouvelle aventure collective avec pour devise « égalité, pérennité, solidarité ». L’enjeu est en effet « d’enraciner ce formidable chantier, essentiel à la Nation, qu’est le plan France THD. Et pour cela, c’est une véritable vision stratégique que la fédération appelle de ses vœux.
« Égalité, Pérennité, Solidarité »
Derrière cette « égalité » recherchée, se cache bien évidemment la question des raccordements complexes que la fédération évalue à 670.000 prises. L’enjeu est également aujourd’hui d’assurer la « pérennité » via notamment l’amorçage d’un plan national de résilience comprenant l’enfouissement des réseaux aériens et le doublement des NRO. Enfin, troisième pilier de cette devise, « la solidarité » doit être recherché alors que pour exploiter durablement les réseaux, les coûts liés sont jusqu’à 2 fois plus élevés dans les RIP que dans les zones denses. Et InfraNum d’ajouter ; « Plusieurs options sont sur la table, de l’évolution de la tarification à la mise en place d’un dispositif de péréquation (…) L’ensemble de ces actions, qui représenterait un investissement d’environ 1,3 Mds € supplémentaire par an sur 10 ans, doit constituer désormais le socle d’une nouvelle ambition en termes d’infrastructures numériques pour notre pays ».
