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    A Lyon, c’est l’heure de faire son bilan carbone numérique

    Lyon, Ville durable. Dans le but de mieux gérer ses émissions de gaz à effet de serre, la collectivité a décidé de regarder de près un domaine encore trop souvent en dehors des radars, celui de l’impact environnemental de nos systèmes informatiques. En effet, le numérique a beau nous proposer une vie dématérialisée, il a une influence de plus en plus visible sur la planète. Explications.

    4% des émissions mondiales

    Mieux connaître pour prendre les bonnes décisions. C’est en résumé la démarche de fond que vient de prendre la ville de Lyon vis-à-vis de ses systèmes informatiques. C’est aussi l’idée de contribuer à son niveau à un phénomène mondial. Rien qu’en 2019, on estime en effet que le numérique, dans son ensemble, représente déjà près de 4 % des émissions carbonées mondiales. En comparaison, le transport aérien civil hors période Covid, est au tour de 2% « seulement ». Or, toutes les projections indiquent que le poids du numérique ne va cesser de s’accroître les prochaines années.

    Bilan carbone : vers un numérique plus responsable

    Pour Bertrand Maes, Adjoint au Maire en charge notamment de la politique numérique, il était donc temps que sa collectivité prenne la part qui lui incombe : « nous voulons engager la Ville dans un numérique plus responsable ». Aussi, la première étape lancée le mois dernier consiste à dresser un bilan carbone de son environnement numérique. Les premières conclusions doivent être rendues au printemps.

    De forts impacts à chaque étape

    Dans un communiqué, la mairie dresse ainsi la liste des impacts que nous ne voyons pas ;  « ce sont des métaux qui sont extraits du sol, de l’industrie pour les raffiner, des usines pour construire le matériel, des milliards de kilomètres de câbles pour les réseaux ou encore de l’électricité pour recharger et faire fonctionner ce matériel ».

    « Il faut que ça marche ! »

    Si la municipalité a bien conscience que la courbe croissante, au niveau mondial, ne sera pas freinée par la seule démarche du territoire lyonnais, elle souhaite mettre en place à partir de ce bilan un cercle plus vertueux ; l’objectif est de « réduire ces émissions tout en garantissant un bon niveau de service (…) C’est un outil du quotidien non négociable, il faut que ça marche !». Ce bilan va permettre de scruter de près toutes les dimensions, depuis l’hébergement externe aux usages numérique en interne en passant par l’optimisation du parc informatique.

    Un parc de 6500 ordinateurs

    Car l’une des pistes très concrètes d’ores-et-déjà envisagée, est de jouer sur la durée de vie de son parc informatique. Il faut savoir en effet, que pour la ville seule, on ne compte pas moins de 6 500 ordinateurs. En repoussant l’utilisation de ces derniers de 5 à 6 ans, c’est autant d’émissions repoussées.

    Vers un numérique plus responsable

    Comme l’explique Bertrand Maes : « Le numérique est devenu un outil indispensable du quotidien. Pour autant, son développement s’accompagne d’impacts croissants sur l’environnement : consommation de ressources et d’énergie, production de déchets dont très peu sont recyclés. Nous voulons engager la Ville dans un numérique plus responsable. Le bilan carbone des systèmes d’information de la Ville de Lyon est une première étape dans cette démarche. Il doit nous permettre d’identifier les axes de progression majeur, et nous servir de sensibilisation sur les impacts du numérique ».

    Mieux vaut être bien accompagné

    Pour mener à bien cette première étape, la municipalité a décidé d’être accompagné dans sa démarche par Carbone 4 . Ce cabinet de conseil est spécialisé en « stratégie de la transition bas carbone et de l’adaptation aux changements climatiques ». Loin de l’idée d’un retour en arrière, il s’agit de « rendre le numérique compatible avec les contraintes physiques du système climatique ». Pour arriver à cet objectif, Carbone 4 aide entreprises et collectivités à « s’interroger (sur) la manière dont nous avons conçu la transition numérique au cours des dernières décennies » afin « tirer parti au mieux de l’outil numérique ».

    Pour approfondir la problématique Numérique et environnement

    « Tirer parti au mieux de l’outil numérique ». Voilà une démarche entreprise par de plus en plus de collectivités ces dernières années. Dans votre dernier Magazine Digital « Transition environnementale : 50 initiatives numériques inspirantes », Paroles d’Elus vous propose un tour d’horizon des innovations vertueuses pour la planète. Logement, mobilité, énergie, circuit court, alimentation, tous les domaines ou presque y sont ainsi explorés. Un magazine à retrouver ici et à lire sans modération… ni sobriété.