À Dijon, le numérique au service de l’aide alimentaire avec Collector !
Pour le projet Collector, Dijon Métropole et la ville de Dijon viennent de recevoir un Prix Territoria Argent dans la catégorie Action sociale (parrainé par le CNAS). L’objectif ? Optimiser la distribution de denrées alimentaires saines et durables tout en fédérant les acteurs locaux autour d’une solution numérique sur mesure. Retour sur les étapes et les ambitions de ce projet avec un acteur clé de cette réussite. Questions à Adeline Ourgaud, cheffe du service Politiques de la ville Dijon.
Paroles d’élus : Ce prix Territoria, que représente pour vous ce prix Territoria ?
Adeline Ourgaud : Ce prix Territoria, il n’appartient pas qu’à la collectivité : il appartient aussi à l’ensemble des partenaires de l’aide alimentaire et des bénéficiaires qui ont complètement contribué à la réalisation de ce projet. Dijon Métropole et la Ville de Dijon ont toujours beaucoup soutenu les acteurs de l’aide alimentaire.
Paroles d’élus : Qu’est-ce qui a motivé le projet Collector ?
Adeline Ourgaud : C’est d’abord un contât. On avait identifié que c’était un circuit peu efficient, avec des demandes qui se croisaient, et qu’on réglait individuellement mais pas collectivement. L’idée, c’était de remettre la Banque Alimentaire au cœur de sa mission : être grossiste de l’aide alimentaire pour permettre aux autres de pouvoir s’approvisionner en denrées saines et durables.
Paroles d’élus : Quelles ont été les grandes étapes de cette initiative Collector?
Adeline Ourgaud : Il a fallu travailler, d’abord, sur l’approvisionnement de la Banque Alimentaire, qui a fait du démarchage dans le cadre soit de dons, soit de sa politique d’achat, pour avoir des produits plus frais, sains et locaux. Dans un deuxième temps, il fallait aussi fédérer les acteurs de l’aide alimentaire pour l’utilisation de ces produits. On a réuni les acteurs de l’aide alimentaire, on a fait quelques arbitrages et on a trouvé des consensus. Au final, ils ont essayer collectiviement de lister toutes leurs problématiques : problèmes de logistique, manque de bénévoles, approvisionnement en denrées, distribution.
Paroles d’élus : Pouvez-vous nous parler de cet outil numérique ?
Adeline Ourgaud : Ce logiciel, en fait, sert à résoudre les problèmes que je viens d’évoquer. C’est un outil numérique, qui n’existait pas, et qui a été fait sur mesure par les acteurs de l’aide alimentaire. On a rédigé un cahier des charges avec une association qui s’appelle Cap Digital. Neuf entreprises venant de toute la France ont candidaté. On en a retenu une, basée à Lille, qui s’appelle Solonco. Elle l’a créé, et nous sommes en train de le déployer sur le territoire de Dijon Métropole. À terme, ce sera dans la région, voire au niveau national, avec la Fédération nationale des Banques Alimentaires. Ce logiciel a été développé entièrement sur mesure. Il permet de résoudre les problèmes logistiques, de centraliser les demandes et de faciliter la distribution des denrées.