Partagez cet article
Sommaire de l’article
    Réseaux

    Raccordements FttH complexes : l’État lance une expérimentation à 15 millions d’euros

    Le Cercle CREDO a présenté le 17 décembre son nouveau guide technique sur les raccordements complexes en fibre optique. Plus de 180 participants ont assisté à ce webinaire. Parmi les intervenants, Lénaig Catz de la Direction Générale des Entreprises a détaillé le dispositif expérimental d’aide financière lancé par l’État pour accompagner les usagers confrontés à des travaux sur domaine privé.

    Pour accéder au guide, c’est par ici

    Un guide pratique pour lever les freins techniques

    Le Cercle CREDO a dévoilé ce mercredi son nouvel ouvrage devant près de 180 participants en visioconférence. Ce guide de 66 pages résulte des échanges entre plus de 40 experts. Aussi, pas moins d’une trentaine d’entités publiques et privées du secteur télécoms ont été partie prenante des travaux préparatoires.

    Mais que trouve-t-on concrètement dans ce document ? Tout d’abord, des solutions techniques pour faciliter certains raccordements clients. Il passe en ainsi en revue les différents cas de figure rencontrés sur le terrain. L’ouvrage propose également une méthodologie pour choisir des entreprises référencées. Ces dernières garantissent des interventions dans les règles de l’art. Le guide comporte 40 schémas et illustrations, un glossaire et une bibliographie complète.

    Une expérimentation pour aider les usagers en difficulté

    Lénaig Catz a présenté en introduction du webinaire donné à cette occasion, le dispositif d’aide lancé par l’État. Cette expérimentation répond justement aux derniers défis du dernier kilomètre. L’objectif est clair : « raccorder un maximum d’usagers ». Le dispositif vise en effet à aider ceux qui rencontrent des difficultés sur leur domaine privé. Des travaux à financer empêchent certains Français d’accéder à la fibre.

    L’expérimentation a démarré fin septembre. Et elle est ouverte jusqu’au 31 janvier 2027. À noter que cette date corresponde aussi à la fermeture du lot 3 du réseau cuivre. Le dispositif permet de financer des travaux sur le domaine privé. C’est l’Agence des services et de paiements pilote cette expérimentation. Un guichet est désormais accessible aux usagers concernés.

    Des objectifs d’évaluation avant une possible généralisation

    L’État a fait le choix de cette expérimentation pour plusieurs raisons. « On a des indices, des remontées de la part notamment des opérateurs sur cette thématique terrain, mais avec une évaluation quantitative qui est encore incertaine », explique Lénaig Catz. La volumétrie exacte des locaux concernés reste floue. Les types de travaux et leurs coûts unitaires demeurent incertains.

    Le premier objectif consiste donc à rassembler des données précises. Le second vise à évaluer la pertinence de l’aide et ses modalités. « Il faut aussi qu’on teste des modalités, qu’on regarde la réaction des usagers pour ensuite ajuster au mieux des besoins », précise la représentante de la DGE. Le bilan sera déterminant pour la suite.

    Trois forfaits pour trois niveaux de travaux

    Le dispositif propose trois types d’aides financières. Les travaux légers bénéficient d’une aide de 400 euros. Les travaux moyens sont accompagnés de 800 euros. Enfin, es travaux lourds donnent droit à 1 200 euros. Les techniciens des opérateurs commerciaux établissent un pré-diagnostic chez les usagers. Ils déterminent ainsi le forfait approprié.

    L’expérimentation dispose d’un budget de 15 millions d’euros sur deux ans. Elle cible les communes des lots 1, 2 et 3 de fermeture du cuivre. Ce sont les Français « au pied du mur » qui doivent passer à la fibre. L’aide est ouverte sous conditions de ressources très larges. Environ 80% de la population est éligible, locataires et très petites entreprises inclus.

    Un parcours simplifié pour les usagers

    Par ailleurs, les usagers n’ont aucune avance à payer. « C’était très important parce qu’on ne voulait pas qu’il y ait un obstacle que ce soit trop compliqué pour les usagers », souligne Lénaig Catz. Ils reçoivent une contre-marque, sorte de chèque. Ils l’allouent ensuite à une entreprise de travaux de leur choix. Cette entreprise avance les frais. Elle se fait rembourser par l’État dans un second temps.

    Toutes les informations sont disponibles sur le site Treshautdebit.gouv.fr. Ce portail a été ouvert il y a deux ans. On y trouve des documents pour les maires, des FAQ pour les particuliers et les entreprises. Un moteur de recherche permet de vérifier l’éligibilité de sa commune. Le portail de l’Agence des services de paiement recueille les demandes. Les opérateurs d’infrastructures qui font du pré-raccordement peuvent être référencés dans le dispositif.

    Pour accéder au guide, c’est par ici