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    Réseaux

    Extinction de la 2G et 3G : comment l’Arcep suit de près la transition

    L’Autorité de régulation vient de lancer un observatoire trimestriel pour suivre les cartes SIM encore incompatibles avec la 4G et la 5G. Au 2ème trimestre 2025, 5,9 millions de cartes sont concernées en France métropolitaine. Les opérateurs doivent éteindre ces réseaux entre 2026 et 2029. 

    Un calendrier d’extinction progressif d’ici 2029

    Les réseaux 2G et 3G ont été déployés dans les années 1990 et 2000. Désormais, Bouygues Telecom, Free Mobile, Orange et SFR ont annoncé leur extinction programmée. Ce basculement vers les nouvelles générations 4G et 5G interviendra donc entre 2026 et 2029. Les opérateurs justifient cette décision par plusieurs raisons. La sécurité des réseaux constitue un enjeu prioritaire. La qualité de service et la consommation énergétique entrent également en ligne de compte. Face à cette échéance, l’Arcep a créé un nouvel observatoire trimestriel spécifique.

    Interviewé par Paroles d’élus en septembre dernier, Romain Bonenfant, Directeur de la Fédération Française des Télécoms, soulignait la dimension internationale de la fin de ces réseaux. En effet, « l’extinction des réseaux 2G, 3G, d’anciennes générations, est un phénomène que nous constatons partout dans le monde. Au niveau mondial, près de 200 réseaux 2G ou 3G ont été fermés dans le monde depuis 2010 et la moitié dans les deux dernières années. Nous sommes dans le pic de fermeture des réseaux.

    5,9 millions de cartes SIM encore concernées

    Fin juin 2025, 5,9 millions de cartes SIM sont utilisées dans des terminaux incompatibles avec la 4G et la 5G. Ce chiffre représente une baisse d’un tiers en un an et point important, deux catégories d’équipements sont recensées.

    Les terminaux voix/SMS/internet mobile totalisent 2,7 millions de cartes. Il s’agit principalement de téléphones mobiles et tablettes. Les services Machine to Machine comptent 3,2 millions de cartes. Cette catégorie inclut systèmes d’alarme, télésurveillance et téléassistance.

    Les services Machine to Machine en première ligne

    Les équipements Machine to Machine constituent 55% des cartes concernées. Ces systèmes assurent des missions critiques. Les téléalarmes d’ascenseurs en font partie. Les dispositifs de télésurveillance également. Entre décembre 2024 et juin 2025, ce parc a baissé de plus de 18%. Néanmoins, l’effort reste important. Les entreprises et collectivités doivent anticiper cette transition. L’Arcep a organisé une rencontre avec les fédérations professionnelles utilisatrices.

    Une répartition inégale entre 2G et 3G

    Pour les services voix/SMS/internet mobile, 60% des cartes sont en 2G uniquement. Les 40% restants fonctionnent en 3G/2G. La situation s’inverse pour le Machine to Machine. En effet, « seulement » 1,2 millions de cartes soit 37,5% utilisent la 2G seule. La majorité (62,5%) fonctionne en 3G/2G. Ces données révèlent donc aussi des usages différenciés.

    L’Arcep veille à l’information des utilisateurs

    Dans un communiqué, l’Autorité de régulation rappelle qu’elle surveille attentivement les actions des opérateurs. En effet, si ces derniers doivent sensibiliser leurs clients, ils doivent aussi les accompagner dans la transition. Ce nouvel observatoire a donc pour but de mesurer concrètement l’efficacité de ces actions. À noter que des contenus informatifs sont disponibles sur le site de l’Arcep. Ces derniers s’adressent autant aux particuliers comme aux professionnels. Les collectivités et syndics disposent également de ressources dédiées.