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Sommaire de l’article
    Applications & usages

    Focus sur…Bordeaux Technowest

    À l’occasion du congrès de Villes de France à Libourne, François Baffou, directeur général de Bordeaux Technowest, revient sur l’implantation de cette technopole d’innovation sur le territoire libournais. Une antenne dédiée aux enjeux agricoles et viticoles qui s’appuie sur les forces du territoire pour développer des projets innovants.

    Une collaboration territoriale au service de l’innovation

    L’implantation de Bordeaux Technowest à Libourne résulte d’une collaboration entre collectivités. En effet, la métropole bordelaise, présidée alors par Alain Juppé, et la Cali, dirigée par Philippe Buisson, ont uni à l’époque leurs forces. L’objectif était clair : doter Libourne d’un outil de développement économique orienté innovation.

    « Le territoire de Libourne est dans l’aire économique de la métropole bordelaise », explique François Baffou. Cette proximité géographique justifiait donc l’extension de Technowest vers ce territoire. Par ailleurs, l’expertise existante en matière d’accompagnement de projets innovants constituait un atout majeur.

    Le vin, thématique naturelle du territoire

    Le choix de la thématique viticole s’imposait naturellement. Ainsi, le territoire libournais présentait déjà une forte connotation viniviticole. « Je crois beaucoup à l’existant », souligne le directeur général. Cette approche pragmatique permet de s’appuyer sur l’économie locale existante. Cette spécialisation complète l’offre de Bordeaux Technowest. En conséquence, l’antenne libournaise développe des thématiques inédites : wine tech et food tech. Ces domaines enrichissent les huit sites existants de la technopole, couvrant déjà le spatial, l’aéronautique ou l’énergie.

    Une sélection rigoureuse des projets

    Le processus de sélection reste exigeant. D’abord, l’innovation constitue le premier critère. Ensuite, la viabilité économique du projet est évaluée. Enfin, l’équipe et son implication sont analysées.

    Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 250 projets examinés pour 30 sélectionnés. Cette sélectivité garantit la qualité des projets accompagnés. Karine Régaud, originaire de Libourne, assure ce suivi local. Cette proximité territoriale facilite l’ancrage des projets.

    Des tendances émergentes prometteuses

    Plusieurs secteurs montrent un fort potentiel. Premièrement, la robotique agricole se développe rapidement. Deuxièmement, les engrais biologiques respectueux de l’environnement émergent. Troisièmement, l’innovation dans les processus viticoles progresse. Néanmoins, des marges de progression subsistent. « Dans le vin, il y a encore beaucoup de choses à faire », reconnaît François Baffou. L’innovation dans les processus de culture et de production reste à développer.

    Un écosystème local à renforcer

    L’appui des collectivités locales fonctionne bien. Effectivement, la Cali et la ville de Libourne soutiennent activement le projet. Les services économiques locaux participent également à cette dynamique positive. Cependant, l’implication des acteurs viticoles peut encore s’améliorer. « Il faut bousculer encore ce monde », estime le directeur général. Par rapport aux autres secteurs accompagnés, le milieu viticole reste traditionnel. Cette évolution culturelle constitue donc un enjeu majeur pour l’avenir.