Mégalis, Territoires Numériques et Maximilien : « Un pour tous et tous pour un ! » (2ème partie)
Les 3 mousquetaires de la transformation numérique des collectivités territoriales ont signé hier un partenariat unique en son genre. Structures de référence dans leur région respective, Mégalis Bretagne, Territoires Numériques BFC et Maximilien espèrent ainsi, selon les termes du Président de la Région Bretagne Loïg Chesnais-Girard « apprendre 3 fois plus vite ». En effet, si ces trois structures sont implantées dans des territoires aux caractéristiques somme toute très hétéroclites, elles ont, de par leur expérience respective et leur savoir-faire, beaucoup à s’apporter.
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Des territoires hétéroclites
Sur le papier, beaucoup d’aspects séparent ces trois Régions. L’une, la Bourgogne Franche-Comté avoisine les 50. 000 km et est connue pour être le territoire le plus rural de France avec près de 55% de sa population vivant en dehors des villes. On y comptabilise pas moins de 3. 831 communes. A l’inverse, l’Ile-de-France est la 1ère région économique française et l’une des premières au niveau européen. 12,1 millions d’habitants vivent dans un territoire d’à peine 12 012 km². Enfin la Bretagne et ses 27 208 km² ont la particularité de connaître une croissance démographique record. Avec 25.000 nouveaux habitants chaque année, c’est l’une des régions les plus dynamiques.
Des spécialistes dans leur domaine
Ces différentes caractéristiques ont sans aucun doute joué sur l’émergence de spécificités propres à chacune des 3 entités. Ainsi, la spécialité du GIP Maximilien est sans conteste la dématérialisation du marché public. Celle de Territoires Nmérique BFC est plutôt d’apporter de l’intelligence numérique à des collectivités qui n’en ont pas. En effet, comme l’a rappelé Patrick Molinoz ; « quand on a 3500 habitants, et bien, on n’a pas d’agent en charge du numérique et on a besoin d’être accompagné ». Mégalis Bretagne a enfin la particularité de réunir, grâce à sa mission dans le déploiement de la Fibre, de réunir l’ensemble de 1. 208 communes par l’intermédiaire des 59 EPCI.
Un partenariat, des objectifs et des moyens
Ce partenariat affiche par ailleurs très clairement des objectifs à atteindre et des moyens pour y parvenir. Parmi ces derniers, les structures prévoient chaque année 3 comités de pilotage ainsi que différents ateliers et échanges entre leurs équipes techniques. Par ailleurs, cette convention doit déboucher dans les prochains mois sur le déploiement d’un espace de projets collaboratif en ligne. Ce nouvel outil devrait permettre dans un second temps de faciliter le cofinancement de développements.
« Ne pas développer 3 fois le même outil »
Aussi, comme a pu le souligné Loïg Chesnais-Girard : « la mise à disposition des données est un vrai sujet (…) qui va nous permettre d’échanger notre courbe d’expérience et d’aller 3 fois plus vite (…) A chaque fois qu’un nouveau projet doit être développer, nous allons renforcer les liens entre les services afin de ne pas développer 3 fois le même outil ».
Une signature en lien aussi avec France Relance
Une autre dimension est à prendre en compte. En effet, les trois structures vont bénéficier à très courts termes de financements supplémentaires dans le cadre du Plan France Relance pour développer de nouveaux outils et solutions. Le GIP Maximilien doit par exemple atteindre une « dématérialisation globale de la chaîne d’achat en veillant à ce qu’il y ait une interopérabilité entre les outils de sa plateforme ».
Un effet levier ?
De son côté, le GIP Territoires numériques est quant à lui candidat à l’incubateur des territoires pour industrialiser « Focus Marchés ». Enfin, le Syndicat Mixte Mégalis Bretagne va s’attaquer à un « grand projet de mise à niveau des collectivités pour la publication de leurs données en open data ». Ce partenariat va donc très concrètement permettre de multiplier l’impact des investissements orientés vers chacune des trois structures.