Occitanie Data devient Ekitia
Il y a 2 ans, jour pour jour, Paroles d’Elus consacrait un long sujet à Occitanie Data. Cette association, portée par le Conseil Régional a été imaginée pour faire de l’Occitanie, un territoire de référence dans les domaines de la Data et de l’intelligence artificielle. Elle rassemblait alors 17 organisations issues du secteur public et du privé. Que s’est-il passé depuis 2019 ? Un nouveau nom tout d’abord, « Ekitia » mais aussi une nouvelle forme juridique. On vous en dit plus…
Transformation en GIP
C’est une petite révolution pour les membres et partenaires de l’ancienne association Occitanie Data. « Ancienne » ? Oui, car comme on peut en effet le lire sur le site de cette dernière : « aujourd’hui nous pouvons viser encore plus haut et amorcer une évolution indispensable pour Occitanie Data : sa transformation en GIP (Groupement d’Intérêt Public) ».
Occitanie, acteur reconnu du Big Data
Petit retour en arrière tout d’abord. Comme nous l’expliquait en effet son Président Bertrand Monthubert lors du lancement de l’association ; « L ’Occitanie est depuis quelque temps identifiée comme un acteur reconnu du Big Data et de l’Intelligence Artificielle (…) Notre objectif est aujourd’hui de renforcer cette position. Nous voulons faire de la Région, un territoire de pointe en matière d’économie de la donnée et d’intelligence artificielle ».
Un GIP baptisé Ekitia
Après 2 ans de travail collaboratif, les membres fondateurs de l’association, parmi lesquels on trouve par exemple ;« Agropolis International, Airbus, ATOS, Orange mais aussi le moteur de recherche Qwant (…) le CNES, l’Université fédérale Toulouse Midi-Pyrénées, la COMUE Languedoc-Roussillon Universités, Météo France, le Pôle Aerospace Valley, la Région Occitanie et Toulouse Métropole » ; ont voté un changement de statut. Ce choix doit permettre de « donner plus d’importance au développement de l’économie de la donnée, notamment à travers la confiance et l’éthique ». Et de précisait que cette « forme juridique s’accompagnera d’un nouveau nom « Ekitia ». Celui-ci illustre nos nouvelles ambitions et la portée nationale, voire internationale, du futur GIP ».
Pourquoi un tel changement ?
Interrogé par nos confrères de Mid-e-News, le conseiller régionale explique ainsi cette nouvelle étape : « On s’est vite aperçu qu’au-delà d’être un élément de la structuration de l’écosystème numérique régional, nous étions sollicités aussi par d’autres territoires en France et en Europe. Pas besoin de créer treize structures régionales comme la nôtre. Notre travail peut être mutualisé avec d’autres acteurs régionaux, nationaux ou européens ».
Une charte éthique du Big Data
En deux ans d’existence, la structure a déjà acquis une sérieuse expérience. En effet, comme nous l’expliquait lors de son lancement Bertrand Monthubert, l’objectif premier de la structure était «de produire une charte éthique et un modèle économique, afin de fixer des règles d’échange et de partage de données entre nos partenaires ». S’attelant à cette mission, l’association a donc publié une charte éthique des usages de la donnée. Rare, il faut l’avouer, sont les documents de la sorte au niveau mondial. Grâce à une première version, disponible en ligne bien évidement, l’ancienne association aujourd’hui Ekitia peut « passer tous les projets IA et Data au crible de cette charte fondée sur huit grands principes ». Cette charte a été co-construite avec les experts data et éthique de l’écosystème mais également avec les citoyens au cours d’ateliers de co-construction citoyenne.
Une data éthique dans tous les domaines
Parmi les autres projets déjà menés, Feu Occitanie Data a travaillé notamment avec le CHU de Montpellier, à « identifier les zones les plus à risque lors de l’épidémie de Covid-19, dans une démarche de prévention et de santé publique ». Dans un tout autre registre, preuve de la place aujourd’hui incontournable de la data ; l’association et la Région Occitanie ont mené des travaux pour faciliter l’accès à l’information pour les demandeurs d’emploi. Fidèle à ses principes fondateurs, la structure s’est appuyée sur l’IA ; » nous avons abordé ce dernier point avec l’approche la plus éthique possible », résume Bertrand Monthubert. De 17 membres à sa fondation, on en compte aujourd’hui une quarantaine au sein du GIP Ekitia.