Conseil national du numérique : 50 propositions pour un numérique plus responsable
La sobriété énergétique dans le domaine numérique serait-il un vœu pieux ? Si en 2007, le numérique représentait déjà 2% des émissions de CO2 de la planète, sa part n’a cessé d’augmenter depuis jusqu’à atteindre aujourd’hui les 3,7%. Pour tenter, si non d’inverser, au moins de limiter cette tendance, le Conseil national du numérique (CNNum) a publié, jeudi 9 juillet, sa feuille de route pour un numérique plus responsable.
50 mesures pour un numérique moins énergivore
Saviez-vous qu’aujourd’hui, près de 60 % de la consommation des réseaux est utilisée pour le streaming. Cette part risque de continuer à croître dans les prochaines années. Aussi, le Conseil national du numérique (CNNum) a publié, jeudi 9 juillet, sa feuille de route sur le sujet. Cette dernière avait été demandé en février dernier par Elisabeth Borne, alors ministre de la Transition écologique et solidaire. Elle se concrétise en 50 mesures qui doivent permettre à notre pays de répondre aux objectifs de développement durable des Nations unies fixés pour 2030.
3 gros chantiers
Dans le détail, on découvre que ces 50 mesures s’articulent autour de trois chantiers qualifiés de « majeurs ». Le premiers d’entre eux vise à « réduire l’empreinte environnementale du numérique et d’adopter la sobriété numérique » avec pour objectif d’atteindre d’ici 2030, « le zéro émission nette de gaz à effet de serre sans compensation ». Cela passera par exemple par l’optimisation énergétique des data center ou par la lutte contre l’obsolescence programmée. Un volet pédagogique doit aussi permettre de consommer mieux et surtout moins de biens et de services numériques. Dans ces propositions, le CNNum insiste également sur les efforts à fournir en matière de recyclage des déchets numériques.
Vers une IA de la sobriété ?
Le 2ème chantier est encore plus volontariste puisqu’il vise à faire du numérique, un levier de la transition écologique et solidaire. Loin d’être utopiste, le CNNum s’appuie ici sur le constat que le numérique est aussi un outil d’optimisation en développant notamment une « culture de la donnée ». L’enjeu est ici clairement de « favoriser la science ouverte et la recherche autour des données » afin de créer une intelligence artificielle responsable.
Mieux valoriser les initiatives porteuses
Le 3ème et dernier chantier vise à « valoriser les entreprises et les initiatives porteuses et irréprochables » grâce par exemple à la création d’un label européen ou à une démarche de sensibilisation des plus jeunes.
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