La filière au rendez-vous du plan France THD
Rassemblés à l’Institut Pasteur pour la 1ère journée de l’évènement « Territoires et réseaux d’initiative publique » (TRIP), les professionnels du secteur ont pu découvrir les résultats de l’édition 2019 de l’Observatoire national du Très Haut Débit.
Une enquête de terrain unique
InfraNum, la fédération des professionnels de la filière de la Fibre a ainsi présenté hier les grandes tendances de l’Observatoire national du Très Haut Débit. Ce dernier est le fruit d’une enquête de terrain unique de par le nombre de contributions. Plus de 200 industriels et collectivités ont en effet été sollicités.
Objectif bientôt atteint
Premier élément important, la filière est bien au rendez-vous du plan France Très Haut Débit. Concrètement, et conformément à l’objectif affiché le cap des 4 millions de prises FTTH produites par an devrait être franchi cette année, avec une progression de 2,6 à 4,3 millions de prise en à peine 2 ans.
Une filière aujourd’hui industrialisée
Le président de la fédération Etienne Dugas a rappelé que « si quelques années ont été nécessaires pour que la filière s’industrialise, les transformations nécessaires sont aujourd’hui derrière nous (…) En 2022, nous aurons collectivement atteint l’objectif de plus de 80% des locaux fibrés dans notre pays ».
Le nuage de la pénurie est derrière nous
Autre point important, le risque de pénurie, tant en termes de fibre que de main d’œuvre, semble aujourd’hui écarté. Avec +30% de fourniture de câble français en 2018, les industriels ont donc ajusté leur capacité de production. Parallèlement, pour répondre aux besoins humains et faire monter en puissance les équipes sur le terrain, 2019 va être une année record en termes de recrutement. 6400 nouveaux collaborateurs seront embauchés soit 2,5 fois plus que l’an dernier.
Mais des prises encore sans financement
En effet, près de 3 millions de prises sur les 6,4 millions qui devront être construites après 2022 n’ont pas encore trouvé de financement. Celles-ci sont jugées comme étant « les plus difficiles d’accès » et devraient coûter 5,7 milliards € d’investissement, avec une part de financement de l’Etat estimée à 800 millions d’euros.