De nouvelles fréquences pour la 5G ?
2019 sera-t-elle l’année de la 5G ? L’Arcep analyse en ce moment les retours de la consultation publique sur l’attribution de bandes de fréquences pour la 5G. L’attribution des fréquences est prévue d’ici la mi-2019. L’Avicca, qui fait tout naturellement partie des organismes sollicités, a articulé sa réponse selon trois axes principaux.
Une feuille de route pour la 5G
En juillet dernier, le Gouvernement et l’Arcep avaient publié la feuille de route pour le déploiement de la 5G. La consultation publique, clôturée le 19 décembre dernier, va permettre de préciser le cadre d’attribution des bandes de fréquences. Comme le souligne l’Arcep, « les réseaux hertziens sont aujourd’hui promis à une évolution majeure » avec l’introduction de la 5G. Elle permettra de répondre « aux attentes (…) des utilisateurs grand public et professionnels désireux d’accéder à des services mobiles à très haut débit et à faible latence, performants et fiables ». Parmi les objectifs de cette feuille de route, on notera par exemple le déploiement commercial de la 5G dans au moins une grande ville d’ici 2020. Les axes de transports principaux seront eux couverts d’ici 2025.
Vers une généralisation ?
L’Arcep précise par ailleurs, qu’à terme « la 5G a vocation à se généraliser dans l’ensemble des bandes utilisées par les technologies de réseaux mobiles, notamment la bande 1,4 GHz ». Cette dernière « n’a pas encore fait l’objet d’attribution en France métropolitaine pour le déploiement de réseaux mobiles ouverts au public ».
Quel est l’avis de l’Avicca ?
Pour l’Avicca, qui regroupe les collectivités engagées dans le numérique, les perspectives technologiques de la 5G sont prometteuses. Pour autant, il n’est pas question de sous-estimer le caractère « encore très exploratoire du développement et des usages ».
L’Avicca a donc souligné que les usages de la 5G restent encore beaucoup trop imprécis pour pouvoir estimer « en déduire les obligations à rattacher aux attributions des fréquences correspondantes ». L’association recommande donc de ne pas trop figer le cadre de déploiement de la 5G avec par exemple des durées d’attribution trop longues.
Parallèlement, il est important de prolonger la logique du « New Deal mobile« , en fixant « des rythmes et niveaux de déploiement qui ne nécessiteront pas de dispositif de rattrapage complémentaire ».
Enfin, l’Avicca se préoccupe du devenir de la bande 3,5MHz, qui sert aujourd’hui pour le HD et le THD radio. Le recours à cette fréquence ne doit être envisagé « qu’à condition d’une prise en charge intégrale par les bénéficiaires de cette libération de fréquence, des coûts de migration vers une nouvelle bande de fréquences ». L’Avicca insiste de facto sur le risque d’une baisse des niveaux de services proposés actuellement.