A l’origine des “Smart Territoires”
Ce serait Bill Clinton qui aurait, le premier, évoqué le terme de “Smart” pour qualifier des territoires, en 2005, en lançant un défi à John Chambers, le président de Cisco : il lui aurait demandé si ses équipes étaient capables d’utiliser les nouvelles technologies pour rendre les villes plus “smart”, c’est-à-dire plus “durables”. Pour relever ce défi, Cisco a investi 25 millions de dollars dans ses recherches. Très vite le potentiel économique de ce secteur est apparu et d’autres acteurs importants, à l’instar d’IBM avec son initiative “Smarter Cities”, se sont lancés dans l’aventure. Et dès 2010 des premières offres ont été commercialisées.
Mais avant lui, ceux qui auraient creusé l’idée qu’une ville pouvait devenir intelligente seraient les Coréens. Dans différents documents officiels des programmes d’investissement, on trouve en effet dès 2003, le terme “u-cities”. L’association du “u” fait référence à un don que tout un chacun rêverait d’avoir : l’ubiquité.
Autrement dit, les Coréens ont vu très tôt dans le numérique la capacité d’être présent en tout lieu simultanément. Dans le journal La Tribune, Jong-Sung Hwang, le responsable du big data pour la ville de Séoul rappelle que dès 2004, les Coréens avaient investi massivement dans les réseaux : « (Ils) avaient accès à l’internet de n’importe où, à n’importe quel moment, avec n’importe quel appareil ». Malheureusement pour la Corée, les technologies des réseaux n’étaient alors pas suffisamment opérationnelles pour que l’expérience soit pleinement concluante.
Aujourd’hui, à l’inverse de ces lourds investissements, on peut devenir smart en quelques jours grâce aux performances des nouvelles technologies et avec un retour sur investissement rapide.